Le président de la Fédération nationale des exploitants libres des stations-service (FNELSC) réclame une augmentation de la marge bénéficiaire . Les gérants libres des stations-service broient du noir : sur les 120 stations exploitées par des privés, il n'est reste que 70 en activité. «Ces dernières années, une dizaine ont fermé dans la seule wilaya d'Alger. Les travaux du métro et du tramway ont touché des stations situées sur les tracés de ces infrastructures. Les gérants qui ont perdu leur croûte n'ont pourtant pas été indemnisés», regrette le président de la Fédération nationale des exploitants libres des stations-service (FNELSC), Mostapha Boudjemlal, qui craint qu'au bout de quelques années il n'y aura plus que des gérants directs appartenant à Naftal. L'augmentation du SNMG, ferait augmenter les charges des exploitants privés «pris à la gorge par Naftal, qui veut récupérer l'ensemble des stations et les gérer seule». Le président de la fédération revendique une augmentation de la marge bénéficiaire des gérants. «Le SNMG a augmenté à trois reprises. Nos charges ont aussi augmenté, mais la marge est restée la même. Nous payons au jour le jour les taxes sans bénéficier d'un quelconque avantage. Ces taxes sont exagérées. Nous n'avons jamais réclamé une augmentation du prix de l'essence pour augmenter nos bénéfices, mais le relèvement de notre marge par la baisse de certaines taxes», soutient Boudjemlal. Le président de FNELSC, qui revendique plus de 400 adhérents au niveau national, assure que des problèmes liés à la vétusté des équipements se posent sans que les gérants puissent les régler. «Les cuves des stations-service, datant des années 1950-1960, n'ont pas été renouvelées depuis plus de 10 ou 20 ans. Les gérants ne remplissent ces cuves percées qu'à moitié. La capacité de stockage des stations du centre-ville n'est déjà pas importante, alors que le flux de voitures, lui, est devenu très important. Pour 4 à 5000 litres vendus, nous ne n'engrangeons que 5000 DA. Avec ces rentrées, il faut payer tous les frais. Nous faisons travailler 4 employés.Nous travaillons à perte», s'indigne un gérant du centre-ville de la capitale. L'autre revendication des gérants a trait aux contrats proposés aux exploitants privés par Naftal. «Les contrats de 3 ans que veut nous imposer Naftal mèneraient les gérants à leur perte. Les gérants qui meurent ne peuvent laisser ces stations à leurs ayants droit, alors qu'il y en a qui sont dans le métier depuis une quarantaine d'années. Ils ne détiennent que des contrats des anciennes sociétés, pas plus», relève le président de la FNELSC, qui souhaite que les «hautes autorités» de l'Etat puissent permettre aux gérants de bénéficier de concessions. Nos tentatives pour avoir plus de détails auprès de Naftal sont restées vaines.