Comme il fallait s'y attendre, les candidats potentiels aux élections législatives du 10 mai prochain ne se font pas prier pour sortir au grand jour au Canada et en Amérique du nord (Zone 6). Certains, les indépendants, profitent des événement culturels (concerts de musique...) pour venir chercher les signatures nécessaires à leurs candidatures - il en faut 400. Du Canada, Houria Gaceb, fondatrice de l'association qui porte le nom de Fondation algéro-canadienne du Québec a montré son intérêt comme candidate indépendante. Le même poste est convoité aussi par Camel Fouad Boudjemline, ancien membre de l'équipe nationale algérienne de tennis. Le candidat du RND devrait être Belgacem Rahmani, enseignant aux HEC de Montréa. Fouad Filali, fondateur de Magiciens sans frontières serait tenté par une candidature sous l'égide du FNA. Des Etats-Unis en Californie, le Dr Fawzi Bendimered, ancien médecin sportif au sein de la fédération algérienne de football, a montré un intérêt comme indépendant. Au sein du FLN, c'est la guerre entre un résident de Montréal Said Chohra, candidat sans succès en 2007, et l'actuel député de la zone 6, Mohamed Gahche. Ce dernier réside à Washington (Etats-Unis). Il s'est fait élire en tant qu'indépendant avant de passer au FLN à l'approche des législatives. Ce sera celui qui a le plus de poids au sein du parti de Belkhadem qui aura «le privilège» de concourir pour le vieux parti. On ne connaît pas encore le candidat du MSP. Ce ne sera pas Rachid Boudjarane qui a été candidat de ce parti à toutes les élections de 1997 à 2007. Il a affirmé à El Watan qu'il n'est pas intéressé à se représenter cette fois-ci. Il trouve suspect que ce soit l'ambassade algérienne à Washington qui gère la zone 6. D'ailleurs, selon lui, tout passera par la fraude et la manipulation des résultats. Pas étonnant que ce soient les voix de l'Australie qui auraient permis à l'actuel député de décrocher le poste. La vox populi colporte une blague à ce sujet : « il parait que ce sont les kangourous qui ont élu ce député en 2007 !». A rappeler que sur toutes les options qui s'offraient aux décideurs en Algérie, celle qui préconisait d'augmenter la représentation de l'émigration au sein du futur parlement algérien n'a pas été retenue. Le nombre de députés des Algériens résidents à l'étranger a été maintenu à 8 dont un pour la zone des Amériques, Asie et Océanie. Il est clair que les privilèges liés au poste de députés vont attiser les convoitises et susciter «des vocations» chez d'autres Algériens du Canada et des Etats-Unis. La grande inconnue reste le taux de participation, du moment que les partisans du boycott ne comptent pas rester sur la marge.