Les habitants d'El Ménéa attendent avec impatience l'achèvement des travaux de réalisation de la route nationale 51 qui rattachera leur ville à Ouargla. Ce projet de 300 km, lancé depuis 1996, n'est toutefois pas près de s'achever au rythme actuel des travaux qui se retrouvent carrément à l'arrêt d'un moment à l'autre et ne sont repris qu'après plusieurs mois de blocage. Le tronçon imparti à la wilaya de Ouargla a été achevé depuis un bon moment, mais celui de la wilaya de Ghardaïa connaît un retard déplorable pour les populations liées par le voisinage et les relations de sang et de commerce. Interrogé à ce sujet, le subdivisionnaire local des travaux publics affirme que «le ministère a lancé un nouvel appel d'offres pour la réalisation de 25 km sur le trajet qui reste à réaliser». Il est à remarquer que ce projet revêt une importance particulière pour les habitants d'El Ménéa et Ouargla, car il réduira de plus de 100 km la distance actuelle entre les deux villes, soit 400 km. Ce projet d'envergure permettra de développer et de faciliter les activités commerciales et agricoles entre les deux villes et les régions de l'Est du pays. C'est aussi un raccourci, pour les pétroliers d'El Ménéa et du Grand Sud basés à Hassi Messaoud et Berkine, pour ne citer que ces champs pétroliers parmi tant d'autres dans le sud-est. Des travailleurs qui passent leurs congés à El Ménéa et dans les autres localités du Sud. Une fois achevée, cette route réduira aussi la densité de la circulation sur la route nationale 1 dans son tronçon reliant El Ménéa à Ghardaïa, car cette dernière ne sera empruntée que pour les départs vers le Nord du pays, puisque toutes les destinations vers l'Est emprunteront la route en cours de réalisation. Le village agricole de Hassi Ghanem qui se trouve sur cet axe jouira également d'un désenclavement tant attendu grâce à cette nouvelle route et connaîtra enfin son épanouissement. D'ailleurs, plusieurs exploitations agricoles pourront voir le jour sur les deux rives de cette nouvelle route, il en sera de même pour la modeste station thermale de Hassi El Hadjar qui se trouve sur son parcours et qui pourra être aménagée et exploitée davantage dans une perspective de développement du tourisme thermal dans la région.