Un déficit de 20 000 chercheurs a été recensé par la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (RSDT). Le chiffre a été communiqué, hier à Alger, par Hafid Aourag, directeur général de cette institution lors d'une conférence de presse sur l'état des lieux de la recherche scientifique en Algérie. A l'occasion, le directeur général de la RSDT a déploré le déficit enregistré dans le nombre de chercheurs permanents estimé à 2066 chercheurs. Bien que la recherche scientifique soit la pierre angulaire de toute démarche visant le développement en Algérie, le budget alloué à ce secteur ne représente que 0,63% du Produit intérieur brut (PIB). Pas seulement, «il faut additionner les budgets de fonctionnement et d'équipement à celui du Fonds national de la recherche scientifique et du développement technologique (FNRSDT) pour parvenir à un PIB de 0,63%», a déclaré M. Aourag. L'objectif est d'atteindre 1% du PIB, qui restera tout de même loin de la moyenne de certains pays émergents. Faut-il rappeler que dans ces pays, le budget de la recherche avoisine 1,5%. Pour ce qui relève de structures destinées à la recherche, 846 laboratoires de recherche scientifique seront opérationnels en Algérie en 2014. Ainsi, M. Aourag a précisé que «sur 846 laboratoires de recherche, 266 sont déjà opérationnels». Dans la même perspective, plus de 60 centres de recherche sont en cours d'instruction en Algérie. Ces centres sont destinés à accueillir les chercheurs permanents. Le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique a mis l'accent sur la nécessité de construire ces structures destinées à la recherche dans l'enceinte de l'université ou dans le périmètre du campus universitaire. Cette mesure vise surtout l'augmentation de la mobilité des chercheurs permanents et universitaires. Evoquant la mise en place d'un campus universitaire technopole, M. Aourag a appelé à l'installation des entreprises autour du campus universitaire de sorte à permettre aux chercheurs de travailler avec ces entreprises sur des projets de développement tout en utilisant les moyens et les équipements de l'université.