Ce site touristique, enchanteur et paradisiaque, offre une vue panoramique sur toute la Kabylie. Il est considéré comme un lieu de repos par excellence. Le ministre du Tourisme et de l'artisanat, Smaïl Mimoun, avait annoncé, lors de son déplacement à Tizi Ouzou au mois d'octobre de l'année passée, l'ouverture aux touristes, en octobre prochain, du site de Tala Guilef, situé dans le parc national du Djurdjura. «L'hôtel de Tala Guilef sera rouvert après sa rénovation. Le tourisme de montagne sera relancé dans la wilaya. Tizi Ouzou pourra être un pôle d'attraction touristique dans les années à venir», avait-il clamé. Sur le terrain, et à ce jour, la situation n'a pas évolué d'un iota. Ce site touristique, enchanteur et paradisiaque, offre une vue panoramique sur toute la Kabylie. Il est considéré comme un lieu de repos par excellence. Mais dans la réalité, aucune politique d'encouragement en la matière n'est encore préconisée dans l'objectif de permettre un sérieux essor au développement de l'activité touristique. L'auberge située à Tala Guilef n'est pas encore mise en service. Les travaux lancés depuis presque une année, n'ont pas vraiment contribué à la réfection de tout l'édifice, abandonné à son triste sort, il y a plusieurs lustres. Aussi, rappelons-le, les deux hôtels El Arz et Iguider, incendiés respectivement le 20 janvier 1995 et le 31 mai 2000, sont actuellement occupés par les forces de l'armée nationale populaire (ANP) et de la police communale. Ces structures touristiques totalisant une capacité d'accueil de 526 lits, recevaient dans les années 1980, des touristes venant de toute l'Europe, notamment de la France, de Belgique et de la Suisse. Aujourd'hui, «l'accès au sommet de la montagne est interdit à tout visiteur», nous a indiqué un jeune officier chargé de la sécurisation des lieux, précisant : «C'est pour votre sécurité ! Cette zone est interdite depuis l'avènement du terrorisme. Toute présence de personne étrangère présente un risque», a ajouté le même officier. La station du téléphérique, endommagée, est restée dans son état, sans le moindre entretien. Une hideuse image colle aux annexes du téléphérique. «Cette zone est interdite depuis des années à la circulation humaine, exceptés les bergers dont les noms sont inscrits sur le registre de la brigade locale», a-t-on appris. «Ces bergers sont autorisés à circuler librement dans cette zone, mais le tourisme y est au point mort», dira avec regret un jeune universitaire, venu d'Aït Koufi (Boghni), qui estime que «l'activité touristique peut créer beaucoup d'emplois pour des jeunes chômeurs pullulant dans la région. L'Etat doit penser à redynamiser le tourisme de montagne, et faire fructifier la beauté de tels sites, comme ceux de Tala Guilef par lesquels la nature nous a gratifiés», ajoute notre interlocuteur. Les autorités locales ont entamé le placement de panneaux d'indication aux abords de la route sinueuse, reliant Boghni à Tala Guilef, qui a été nouvellement bitumée. Mais, le rush des touristes n'est pas pour demain.