Le chantier portant construction d'une crèche au 4, rue Nazzar Qebbani (ex-rue Enfantin) au Sacré-Cœur, à Alger-Centre, présente des irrégularités. Un contrôle des services de l'urbanisme de la wilaya, déclenché suite aux différentes correspondances des riverains, a révélé que les travaux de terrassement ont été engagés sans permis de construire. Le cabinet du wali d'Alger a, dans une correspondance, datant du 2 janvier dernier, précisé que « le président de l'APC d'Alger-Centre a été saisi par la direction de l'urbanisme afin d'arrêter les travaux engagés et de constituer un dossier pour se voir délivrer un permis de construire ». Les services de l'urbanisme ont effectivement saisi M. Zitouni, fin décembre 2005. « (...) Les services de l'urbanisme de la wilaya d'Alger ont effectué un contrôle sur site (...) les travaux mis en cause sont au stade de terrassement et entrepris sans permis de construire. A cet effet, le P/APC d'Alger-Centre a été saisi pour faire arrêter les travaux et demander un permis de construire, conformément à la réglementation en vigueur », indique une correspondance du ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. Cependant, et à en croire leur représentante, les riverains sont toujours inquiets. Ils viennent de saisir, une autre fois, le ministre de l'Habitat et le wali d'Alger au sujet de la non-application des instructions émises du fait que « l'APC d'Alger-Centre n'a pas arrêté les travaux de construction ». Contacté samedi, Lounès Zitouni, président de l'APC d'Alger-Centre, a confirmé le fait que les travaux ont été engagés sans permis de construire. « Le terrain relève du patrimoine de la commune. Les travaux de terrassement ne demandent pas un permis de construire selon la loi en vigueur », a-t-il affirmé. En ce qui concerne les travaux du chantier portant construction d'une crèche, un R+1, « un dossier de demande de permis de construire a été constitué et les organismes concernés ont donné leur accord », a ajouté M. Zitouni. Le site, a-t-il rassuré, abritera une crèche conformément à l'enquête commodo et incommodo. Pour rappel, les riverains ont affirmé que le chantier concerne une construction d'une consistance de R+5.