La collection colorée de la créatrice Faïza Antri Bouzar peut se targuer d'honorer le patrimoine traditionnel ancestral. à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme et de de la sortie du magazine Dzeriet Cuisine, Dzeriet Magazine a organisé, jeudi soir, au chapiteau de l'hôtel Hilton, à Alger, un défilé de mode, signé par la créatrice Faïza Antri Bouzar et par les boutiques Miss Paris. Cette soirée dédiée à la gent féminine a réuni une foule impressionnante, constituée de personnalités de secteurs divers ainsi que certains corps diplomatique accrédités en Algérie. La soirée a été étrennée par la sublime et imposante collection de haute couture de la créatrice Faïza Antri Bouzar. Une jeune maman qui a su, grâce à son talent, subjuguer l'assistance par la déclinaison de ses modèles. Intitulée Zouhour (Roses), cette collection peut se targuer d'honorer le patrimoine traditionnel ancestral. C'est sous des rythmes musicaux langoureux du chanteur Hocine Lasnami que le premier mannequin-sapé d'une jupe longue droite rouge et d'un boléro avec à la taille une ceinture en dentelle de Calais, déambule d'un pas gracieux sur le podium. Des youyous stridents retentissent, accompagnés de salves d'applaudissements. Les regards sont en extase. Certains souvenirs indélébiles sur une époque révolue à jamais se laissent deviner sur certains visages. La créatrice Faïza Antri Bouzar a offert une garde-robe fournie entre autres de karakos portés sur un seroual chalka ou encore sur une jupe longue droite, des caftans aux couleurs bigarrées, des bedrounes et des robes longues sobres. Les modèles de cette créatrice se caractérisent par l'utilisation de tissus nobles aux volumes généreux et par des broderies à la fetla suavement recherchées, rehaussée de pierres diverses. Comme en témoignent ces ensemble deux pièces se déclinant sous la forme d'une jupe longue droite avec des fentes sur les côtés, portés sur un chemisier en mousseline rouge sur une veste noire courte aux manches assez courtes. La taille est serrée par un cordon. Un autre modèle mérite une halte certaine, celui représenté par un volumineux pantalon Aladin, rehaussé d'un karako grenat à encolure carré, des perles vertes et grenat ornent l'ensemble de cette tenue chic. Se voulant assez orignal dans son style, Faïza allie traditionnel et modernisme en optant pour ce seroual medouar rose, enfilé sur un haut vert avec «kemem» dorés. Les pieds sont chaussés de ballerines dorées. Il est à rappeler que les précieux accessoires utilisés sont venus de la bijouterie familiale Antri Bouzar datant de 1948. Pour rappel, Faïza Antri Bouzar a été élevée dans une famille d'artisans bijoutiers. Dès son jeune âge, elle griffonne de beaux dessins sur n'importe quel support. A16 ans, elle dessine des collections entières de bijoux, elle se rend compte que le dessin occupe une place de choix. Une fois le baccalauréat décroché, elle entame des études de commerce en France, en prévision de la gestion de l'entreprise familiale. Fraîchement diplômée, elle est sollicitée par son père pour gérer une vingtaine d'employées de l'entreprise familiale. Versée dans la vie active, elle se retrouve, pendant quatre ans, au cœur de l'entreprise et promue chef d'atelier. Elle se familiarise davantage avec ce métier de bijoutier qu'elle connaissait relativement assez bien. Une fois sortie de l'atelier, elle se lance dans le marketing et dans le management. Jusque-là, elle mène une vie ordinaire sans relief jusqu'au jour où elle est sollicitée, en 2007, toujours par son père, pour rénover, en compagnie de son frère, une des bijouteries familiales. Ne se faisant pas prier, Faïza se lance alors dans ce projet prometteur. Le succès est tel que ses proches lui conseillent de se lancer dans la haute couture. Déterminée à aller au bout de ses aspirations les plus profondes, elle réalise son vœu, en 2009, en se lançant dans l'univers de la haute couture. Elle met sans regret toutes ses économies pour ouvrir dans un premier temps un atelier, et dans un second, une boutique. La boutique Miss Paris a présenté sa dernière gamme de robes de haute couture qui rend hommage aux grands classiques. Les modèles constitués généralement de robes longues droites, serties de strass et de robes de mariées se parent de détails chics mais aussi de lignes plus jolies et plus dans l'air du temps. Il est à noter que durant cette soirée, Dzeriet a tenu à honorer une dizaine de femmes pour le combat qu'elles ont mené et qu'elles continuent à mener au quotidien. De même que la soirée a été ponctuée par un show de danseurs et par l'humoriste français du Djamel Comédie Club Phil Darwin