Une délégation de la wilaya de Tizi Ouzou, conduite par le wali, s'est déplacée hier dans la ville d'Azazga pour s'enquérir de la situation suite aux glissements de terrain ayant endommagé de nombreuses maisons au chef-lieu de la commune. Une vingtaine de familles ont été déjà quitté leurs foyers, a-t-on appris, en raison des fissures apparues sur les murs des habitations, notamment dans les quartiers situés dans la partie nord de la ville, comme Tala Oukouchah, Ighil Bouzal et «Zen». Les membres de la délégation ont visité les quartiers touchés par le mouvement du sol, pour prendre connaissance des dégâts occasionnés et rassurer les citoyens à propos de la prise en charge par les pouvoirs publics des sinistrés. Dans l'après-midi, une réunion s'est tenue au siège de la daïra d'Azazga, à laquelle ont pris part les membres des différentes directions de wilaya, sous la présidence du wali, en présence du chef de daïra, ainsi que des élus à l'APC d'Azazga et un membre de l'assemblée populaire de wilaya. Le chef de l'exécutif de wilaya a donné des instructions aux différents directeurs (urbanisme, travaux publics, hydraulique, énergie, protection civile…) pour mettre en place des commissions techniques pour évaluer les dégâts en profondeur et dégager des mesures urgentes à mettre en oeuvre pour faire face aux effets induits par les glissements de terrain. Le wali a déclaré en outre que les citoyens touchés par le sinistre seront pris en charge par l'Etat une fois que le diagnostic est établi par les services compétents, apprend-on. Contacté, un élu à l'APW de Tizi Ouzou, Dr. Hadj Said, nous dira avoir rappelé au wali l'importance de la dernière délibération votée lors de la session extraordinaire de l'assemblée de wilaya, tenue récemment, au sujet de la nécessité de classer la wilaya de Tizi Ouzou comme zone sinistrée, cela au lendemain des intempéries ayant sévi en février dernier. «Le statut de zone sinistrée n'est pas seulement destiné à prendre en charge les conséquences directes de la dernière tempête de neige, mais également des effets qui n'ont pas manqué de survenir par la suite, comme les glissements de terrain et les éboulements dont on mesure aujourd'hui les conséquences. Il faut noter que les compagnies d'assurance exigent que la région soit déclarée zone sinistrée ou que l'état de catastrophe naturelle soit déclaré pour pouvoir répondre aux requêtes des assurés. Au sujet du phénomène de glissement de terrain à Azazga, j'ai rappelé lors de la réunion d'aujourd'hui que nous, élus locaux, nous réclamons depuis quatre ans le lancement d'une étude géotechnique dans et autour de la ville d'Azazga afin de déterminer avec exactitude les zones de danger et prévenir les risques dans le futur, car le phénomène est en perpétuelle évolution. Pour l'heure, rien de concret n'a été entrepris dans ce sens».