Cette étude servira d'outil sur la base duquel seront dégagées les solutions appropriées pour que ce phénomène naturel ne cause plus, à l'avenir, de «désordres sur certaines habitations». Noureddine Moussa, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, a décidé, hier à Azazga, Tizi Ouzou, le lancement d'une étude géotechnique sur le périmètre affecté par les glissements de terrains survenus depuis vendredi dernier au nord de cette localité en vue de dégager «une méthodologie d'intervention» dans la prise en charge des dégâts occasionnés par ce phénomène ayant entraîné l'évacuation d'une vingtaine de familles à titre préventif. Un bureau d'études spécialisé sera, à cet effet, désigné, a-t-il dit, précisant que l'Etat ne lésinera pas sur les moyens même s'il faut faire appel à des experts internationaux en la matière comme cela a été le cas à Aïn El-Hammam, à l'extrême est de Tizi Ouzou. Cette étude servira d'outil sur la base duquel seront dégagées les solutions appropriées pour que ce phénomène naturel ne cause plus, à l'avenir, de «désordres sur certaines habitations» tel qu'observé. A son arrivée à Azazga, M. Moussa, accompagné des autorités civiles et militaires de la wilaya, à leur tête le wali, M. Bouazghi, mais aussi des représentants du laboratoire Centre des travaux publics (LCTP) et du Contrôle technique de la construction (CTC) a pris connaissance de la cartographie de la région, établie en 2004, notamment celle affectée par ces glissements de terrains. Une cartographie qui fait ressortir que sur les 92O ha du périmètre urbanisable, 440 ha sont situés sur une zone défavorable donc à différer jusqu'à étude géotechnique des sols. Les glissements de terrains survenus depuis vendredi dernier sont localisés sur un périmètre de 256 ha, dont 36 sont affectés de manière intense. Un tronçon de RN71 reliant la localité d'Azazga, au nord-est de Tizi Ouzou, à la ville côtière d'Azzefoun, est coupé à la circulation en raison des glissements de terrain enregistrés depuis vendredi dernier notamment, soit au lendemain des chutes de neige ayant affecté, début février dernier, la région sur une longueur de plusieurs dizaines de mètres linéaires. Des chemins vicinaux, notamment ceux desservant les villages Ath Bouhini, Agouni Guizane, Tala Oukouchah et Ighil Bouzal, ainsi que l'assiette de terrain ayant servi à l'implantation des sièges de la nouvelle maison de la culture d'Azazga et les subdivisions de l'hydraulique et de l'Algérienne des eaux (ADE), sont particulièrement touchés par ces glissements de terrain, localisés à divers endroits. Une vingtaine d'habitations individuelles ont été fragilisées par ces affaissements.