Au marché hebdomadaire d'Akbou, les prix des fruits et légumes ont atteint des seuils hors de la portée des petites bourses. Les pères de familles ne savent plus comment remplir leurs couffins et constatent que les dernières augmentations des salaires n'ont aucun impact sur le pouvoir d'achat du citoyen. Certains prix affichés la semaine dernière au marché de la ville sont jugés exorbitants. C'est le cas de la pomme de terre (65 DA), du chou-fleur (70 DA), des artichauts (60 DA), des courgettes (70 DA), des poivrons et des piments (80 DA à 100DA). Seuls les carottes et la tomate, à 40 DA le kilo, sont plus ou moins accessibles aux moyennes bourses. «Les récentes intempéries ne sont pas sans conséquences sur les prix affichés», explique un marchand de légumes au même marché. «On nous a habitué à la cherté de la vie qu'on attribue toujours aux conditions climatiques. Si ce n'est pas la sécheresse, ce sont les intempéries», réplique avec ironie un sexagénaire. Le poulet de chaire est proposé à 300 DA le kilogramme, la viande ovine entre 750 et 800 DA. La sardine, elle, est devenue presque inaccessible puisqu'elle atteint les 400 DA.Les fruits ne sont pas épargnés par cette flambée des prix. Le kilogramme d'orange est cédé entre 80 et 150 DA. La banane a atteint les 150 DA, alors que la pomme est affichée à 160 DA. «Tout est pratiquement cher, comment voulez vous que les fruits et légumes dérogent à la règle», dit un père de famille en présageant une envolée des prix plus large dans les prochaines semaines. «Vu les dégâts occasionnés aux cultures maraîchères lors des dernières intempéries, les prix ne peuvent qu'être revus à la hausse», a-t-il expliqué. Pour Ahmed, cadre dans une boîte privée, «la dévaluation du dinar par apport à l'euro, monnaie de nos importations, a fait de la récente valorisation des salaires une mesure caduque», regrette-t-il.