L'Unpef a mis sur la table une liste de revendications qu'il juge pertinentes pour l'aboutissement d'un statut digne de la corporation. La réouverture du dossier du statut particulier des travailleurs du secteur de l'éducation risque d'attiser la tension dans le secteur. Les syndicats autonomes qui ont pris part, avant-hier, à une rencontre avec la tutelle, donnent le ton. Les représentants des travailleurs se mobilisent pour défendre leur position face aux offres du ministère durant la réunion portant sur l'amendement du statut particulier. Ainsi, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) a convoqué une réunion de son bureau national pour samedi prochain afin «que la mobilisation soit intacte concernant la protection des droits des travailleurs du secteur». Le syndicat a mis sur la table une liste de revendications qu'il juge pertinentes pour l'aboutissement d'un statut digne de la corporation. Le texte régissant depuis quelques années les travailleurs du secteur devrait être enrichi, selon l'Unpef, de clauses garantissant l'évolution dans la carrière et l'amélioration du régime indemnitaire en fonction de l'ancienneté et du grade de fonctionnaire. Le texte doit également être amendé dans le sens de l'intégration d'autres catégories de travailleurs du secteur, au même titre que les enseignants. Ainsi, peut-on lire dans le communiqué, «l'Unpef réclame que les laborantins, les adjoints de l'éducation, les conseillers pédagogiques et les économes soient intégrés dans le même statut régissant les travailleurs de l'éducation avec ce que cela présente comme avantages socioprofessionnels». Elle propose également que les modalités de reclassement soient revues et la levée de la discrimination dans la promotion horizontale ou verticale entre les enseignants de tous les paliers. De son côté, le Conseil national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Cnapest) insiste sur la nécessité de créer le poste de professeur formateur pour la prise en charge du volet formation pour les nouvelles recrues parmi les effectifs des enseignants dans chaque établissement en plus de sa fonction d'enseignant. Le Cnapest préconise également l'intégration sans condition des enseignants des techniques qui ne sont pas titulaires de diplômes d'enseignement et la levée des réserves qui entravent leur reclassement en échelons supérieurs. Le Cnapest a, dans un communiqué diffusé hier, estimé que «le ministère n'a pas pris le soin d'étaler point par point les propositions des partenaires sociaux. Ils ont pris le brut, ce qui nous laisse sceptique quant à l'aboutissement de tous les points», peut-on lire dans le communiqué. Pour le Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest) qui a présenté des doléances liées à la carrière des enseignants, à leur progression et au classement, «les propositions du ministère favorisent plutôt l'administration. Il est inconcevable qu'un proviseur accède à un échelon supérieur aux enseignants ayant les qualifications et la même ancienneté». La promotion des enseignants se fait actuellement selon des mesures draconiennes, estime le Snapest qui prévoit la réunion de son conseil national les 24 et 25 mars pour réagir à cette étape d'amendement du statut des travailleurs de l'éducation. Une deuxième rencontre est programmée pour aujourd'hui pour la poursuite des négociations entre le ministère et les syndicats du secteur.