Le réalisateur et écrivain français Pierre Schoendoerffer est décédé mercredi matin, à quelques jours du cinquantième anniversaire de la fin de la guerre de libération algérienne qui l'avait marqué, après être passé par la débâcle française en Indochine. Il avait 83 ans. Très marqué par ces deux derniers grands conflits coloniaux dans lesquels la France avait été mêlée, l'Indochine et l'Algérie, il lègue à la postérité deux films marquants : «La 317e section», en 1963, adaptation de son propre ouvrage sur le conflit vietnamien. Puis, en 1982, « L' Honneur d'un capitaine », sur la guerre d'Algérie. D'autre part, en 1965, son documentaire « La Section Anderson » sur la guerre d'Indochine, remporte l'Oscar dans sa catégorie. Son histoire est liée à l'engagement militaire. Recruté dans le service cinématographique de l'armée, il est fait prisonnier à Diên Biên Phu, puis devient reporter-photographe de guerre après sa libération. Il se lance ensuite dans le cinéma et réalise entre autres deux adaptations des romans de Pierre Loti : 'Ramuntcho' et 'Pêcheurs d'Islande'. Pierre Schoendoerffer avait aussi écrit une autobiographie, 'Dien Bien Phu', basée sur son expérience au Vietnam. Ses créations très humaines, et sobres survivront après sa disparition comme des témoignages de la brutalité de la guerre.