De graves accusations sont portées par les travailleurs licenciés de l'entreprise nationale de granulats (ENG), dans une requête, à l'encontre du chef du gouvernement. Après avoir été lâchés par l'appareil syndical de l'union locale/UGTA d'El Khroub, qui, selon ces travailleurs, a placé les «siens», rejetés par les urnes, les deux syndicalistes et autres ouvriers de l'ENG) continuent leur lutte pour la réintégration à leurs postes de travail à la suite de leur licenciement, qu'ils estiment arbitraire. Pour rappel celui-ci est survenu suite à un sit-in de protestation qu'ils avaient observé en octobre de l'année écoulée. Après des poursuites judiciaires «montées de toutes pièces», selon leurs mots, devant la section sociale du tribunal, «de connivence avec les membres du prud'homme siégeant au nom de l'appareil syndical suscité», leur comparution devant une commission de discipline composée de membres au «statut de juge et partie», et celle récemment devant le bureau de conciliation de l'inspection de travail de la wilaya de Constantine, qui leur a délivré le procès-verbal de non-conciliation, mardi dernier, afin de renouer avec les prétoires à l'effet d'annuler les sanctions qui leur ont été infligées, les travailleurs et syndicalistes ont interpellé à deux reprises le chef du gouvernement à travers des requêtes restées sans suite. Dans leurs missives, ils sollicitent le chef du gouvernement de les rétablir dans leurs droits. L'on lit par ailleurs de graves dénonciations qui seraient à l'origine de leur licenciement, dont plusieurs violations de la législation du travail, et des malversations. «Les recrutements clientélistes, l'octroi de postes dangereux (mines des carrières) à un encadrement ne sachant ni lire ni écrire, la manipulation des chiffres de la production et des bilans de l'entreprise, la réduction délibérée de la production du carbonate, très prisé, et autres détournements à travers des missions fictives et des consommations exagérées de carburant ainsi que l'utilisation des moyens de l'entreprise à des fins personnels», écrivent-ils, ajoutant «qu'au moment où une forte demande en agrégats ne cesse de s'exprimer par les différents opérateurs dans les vastes chantiers de construction et de travaux publics, le régime de quart dit 3X8 a été abandonné, engendrant un manque à gagner financier et en emploi d'ouvriers». Et bien d'autres dénonciations. Et de conclure leur requête par la demande de «l'ouverture d'une enquête sur cette entreprise publique».