La direction de l'éducation a connu samedi un envahissement sans précédent. En effet, une vingtaine de représentants des travailleurs, en désaccord, ont fait irruption dans le bureau du directeur dans le but, pour les uns, de contester la décision de fermeture des locaux affectés à la commission des œuvres sociales, prise par lui, pour des raisons de préservation de l'intégrité de ses agents et des documents comptables, et pour les autres, de s'y opposer, devait déclarer, dans un état de lassitude, le directeur. Décidément, la lutte que se livrent les frères ennemis au syndicat de l'éducation n'est pas près de connaître son épilogue. Alors que deux ailes sont en guéguerre depuis le 7 juin 2004 à ce jour, nul ne sait qui représente qui dans ce secteur qui n'arrive pas à s'extraire de la spirale de la querelle d'Allemand. La guerre des communiqués continue de faire rage. D'un côté, une instance se revendiquant légale, étant forte d'un PV de la FNTE qui entérine son élection. De l'autre, un ensemble de sections syndicales s'autoproclamant légitimes, considérant les élections de 2004 entachées de vices de forme. Pour rappel, ces dernières avaient à l'époque introduit un recours auprès de la hiérarchie syndicale suprême, en l'occurrence l'UGTA, qui est resté sans une réponse si ce n'est celle qui a émané du responsable de l'organique de la FNTE reconduisant la décision initiale destinée au wali afin que celui-ci libère l'agrément au profit de la commission des œuvres sociales qui en a découlé. Ce qui fut fait, non sans provoquer le clash. Plusieurs mouvements de protestation s'ensuivirent de la part des adversaires du syndicat en place et vice-versa en guise de démonstration de force. L'administration tentera maintes fois de réconcilier les deux, en vain. A l'évidence, les enjeux sont à chercher dans ce qu'il y a d'intéressant dans les œuvres sociales et leur cagnotte de l'ordre de 20 milliards de centimes. Maintenant que la situation se corse sérieusement, l'UGTA, la FNTE et le wali resteront- ils imperturbables ?