Habitat précaire, alimentation en eau potable, siège d'APC, les carences ce n'est pas ce qui manque dans cette commune. A l'inverse de bien des communes, auxquelles les pouvoirs publics ont alloué des programmes consistants de logements, dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP), Amalou n'en a jamais bénéficié à ce jour. Au grand dam de ses nombreux mal-logés, qui croupissent depuis des décennies dans des conditions de précarité et de promiscuité lamentables. «Nous avons pourtant recensé 72 dossiers relatifs à l'habitat précaire, ce à quoi il convient d'ajouter la cité du village Biziou, qui compte une cinquantaine de masures», souligne M. Azzoug, le P/APC d'Amalou. L'édile communal déclare appeler de ses vœux l'inscription d'un programme de logements au bénéfice de sa circonscription, pour sinon éradiquer cet habitat souffreteux, du moins en réduire l'ampleur et abréger ainsi la souffrance des mal-logés. L'exemple de la cité de Biziou, érigée durant les premiers lustres post-indépendance, est trop patent pour ne pas retenir l'attention. «Au départ, il n'y avait que 24 maisons. Aujourd'hui, ce nombre a littéralement explosé pour atteindre 52», atteste un vieux père de famille résident à ladite cité et occupant, confesse-t-il «un galetas moisi» qu'il partage avec sa nombreuse progéniture. A y regarder de plus près, même les corridors séparant les pâtés de maisons sont réduits à leur portion congrue par des concrétions élevées à la hâte, histoire de parer au plus pressé. «Ça m'attriste profondément de voir mes enfants grandir dans des conditions indignes d'une habitation», ajoute, la mine chagrine, notre interlocuteur. Par ailleurs, l'alimentation de la commune en gaz de ville tarde à se concrétiser bien que toutes les études soient faites et concernent l'ensemble des localités de la commune. Néanmoins, seuls les deux principaux villages sont retenus, selon le P/APC, par les pouvoirs publics à savoir : Biziou et Amalou, chef lieu de la commune. Le projet fera bénéficier plus de 2000 habitants. «C'est un réseau de distribution qui avoisine 82 kilomètres», précise le maire de cette municipalité rurale qui affirme que le choix du terrain pour l'implantation du poste de détente a été déjà effectué au niveau du lieudit Ahfir. Quant au branchement à partir de la conduite principale qui traverse en longueur le lit de l'oued Soummam «deux versions sont envisagées par l'étude de la société de distribution du gaz», dira le P/APC, en préférant celle du branchement via Ighzer Elkim pour des raisons d'expropriation faciles et sans contraintes urbaines ni foncières. Concernant le chantier du nouveau siège de l'APC d'Amalou, les travaux, en cours de réalisation, sont à l'arrêt faute d'une enveloppe financière suffisante. La première tranche des travaux concernant les gros œuvres a été réalisée intégralement avec le concours des PCD, plans communaux de développement, pour 20 millions de dinars. Pour mener à terme ce projet, une autre enveloppe beaucoup plus conséquente est nécessaire. «Nous avons sollicité une rallonge financière pour l'achèvement des travaux qui nécessiteraient, suivant la fiche technique du projet, 50 millions de dinars, une somme qui dépassent les moyens de l'APC», révèle le maire en soulignant l'exiguïté du siège actuel de l'APC et sa conception inappropriée pour abriter les différents services de la commune.