Un après-midi convivial sous le sceau de retrouvailles entre plusieurs familles, des anciens élèves des lycées Mustapha Ferroukhi (garçons) et Mohamed Abdou (filles), venues des différents coins du pays et même de l'étranger, a eu lieu samedi dernier, au théâtre communal Mahmoud Touahria de Miliana. Le président de l'association El Menara de Miliana, l'inusable cheikh Landjerit, s'est inspiré des animations de Bernard Pivot et de Jacques Martin pour mettre en haleine l'assistance, sans aucun protocole contraignant. Les femmes âgées, «hadjate» se sont donné à cœur joie pour interpréter les chants d'antan, du terroir de cette région du Zaccar. Le cheikh Landjerit Mohamed offrait une paire de bougies aux personnes qui donnaient les bonnes réponses à ses questions d'ordre culturel. Neuf «sirènes» de Miliana avaient investi la scène depuis le début jusqu'à la fin de ce rendez-vous. Assises face au public, elles ont interprété des chants religieux. Leurs belles voix conjuguées à leur beauté avaient suscité de la nostalgie auprès des familles présentes. Les youyous n'ont pas cessé de fuser dans une ambiance saine durant cet après-midi. Les bougies accrochées à la menara ont commencé à s'éteindre. La rencontre tire à sa fin. Les «complices» du cheikh veillaient à la discipline à l'intérieur de la salle de l'ex-salle de cinéma Splendide de Miliana. Invités par le cheikh, des gamines et des gamins venus d'un quartier populaire, superbement vêtus, avec leur innocence se sont mis à chanter, encouragés par leurs parents. D'abord timides, ils sont arrivés à égayer l'atmosphère. Une enseignante «décore» avec du henné les paumes des mains des filles et des plus âgés. L'association El Menara, soutenue par des familles de Miliana, continue à organiser ces rendez-vous, pour perpétuer et préserver ce qui reste du patrimoine immatériel local. Elle illumine les esprits et les cœurs des familles. Juste une petite initiative, extrêmement louable, de l'association El Menara qui fait toujours plaisir à ces familles.