La célébration de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, célébrée le 24 mars, lance, cette année, une initiative visant un monde où plus personne ne serait atteint de cette maladie. La campagne, placée sous le thème «Halte à la maladie de mon vivant», vise les habitants du monde entier, enfants, femmes et hommes, selon l'OMS qui lance un appel pour l'éradication de la tuberculose de leur vivant. L'OMS suggère quelques messages-clés, que des personnes de pays différents, d'âges et modes de vie variés peuvent formuler. Il y a lieu d'exprimer l'indignation, car l'OMS estime qu'il est inexcusable que l'on puisse mourir de la tuberculose aujourd'hui, alors que la maladie peut être diagnostiquée et traitée pour la modeste somme de 100 dollars US dans la plupart des pays. Il est aussi important d'inclure les individus touchés par la maladie et les faire participer à la prise de décision. Comme il est aussi important, selon l'OMS, d'atteindre les exclus, d'où l'objectif de cette Journée mondiale, celui de faire mieux connaître l'épidémie mondiale de la tuberculose et les efforts déployés pour éliminer la maladie. Un tiers de la population mondiale est aujourd'hui infecté par le bacille tuberculeux. «Le Partenariat ‘‘Halte à la tuberculose'', réseau d'organisations et de pays qui luttent contre cette maladie, organise cette journée pour montrer l'ampleur de l'épidémie et présenter les moyens de prévention et de traitement», signale l'OMS. A travers cette campagne, il y a lieu d'exiger un meilleure riposte face à la tuberculose des enfants, car au moins un million d'enfants mourra de cette maladie au cours des prochaines années et leur nombre pourrait être encore plus élevé. Des études récentes ont montré que de nombreux enfants atteints de tuberculose ne sont jamais diagnostiqués parce que nous ne disposons pas d'un test de diagnostic pour la tuberculose pédiatrique. En 2009, la tuberculose a fait 10 millions d' orphelins, et la maladie peut avoir des effets dévastateurs à long terme sur les enfants, qui peuvent devenir sourds, aveugles ou rester paralysés du fait d'une méningite tuberculeuse, même si celle-ci est soignée. Il nous faut adopter une nouvelle approche ambitieuse pour mettre fin aux souffrances et aux décès dus à la tuberculose chez les enfants. L'OMS recommande également d'intégrer les soins contre la tuberculose et le VIH dans un ensemble homogène et de lutter contre la propagation de la résistance aux médicaments. Le Plan mondial «Halte à la tuberculose» 2011-2015 a fixé des cibles claires pour lutter contre la tuberculose résistante aux médicaments, mais nous sommes encore loin de les avoir atteintes. Nous devons élargir le traitement contre la tuberculose multirésistante aujourd'hui et endiguer la résistance aux médicaments en la stoppant avant qu'elle ne commence – ce qui signifie atteindre toutes les personnes qui en ont besoin pour qu'elles bénéficient de soins de grande qualité contre la tuberculose. Il est à noter que l'action de l'OMS vise à réduire de moitié, d'ici 2015, la prévalence et le nombre de décès.