Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), un tiers de la population mondiale est aujourd'hui infecté par le bacille tuberculeux. La tuberculose touche 5,4 millions de personnes supplémentaires (y compris les rechutes) et tue encore près de deux millions d'individus chaque année sur la planète, selon la même organisation. La plupart des nouveaux cas se situent en Asie et en Afrique. En Europe, l'épidémie a été amoindrie par les antibiotiques dans les années 1950-1970, mais elle connaît un regain dû à l'apparition de souches multirésistantes qui contaminent 490 000 individus par an, principalement dans les pays de l'ex-Union soviétique. Le Partenariat Halte à la tuberculose, réseau d'organisations et de pays qui luttent contre la tuberculose, organise, ce 24 mars, la Journée mondiale de la tuberculose « pour montrer l'ampleur de l'épidémie et présenter les moyens de prévention et de traitement ». Cette journée à pour but de faire mieux connaître l'épidémie mondiale de tuberculose et les efforts entrepris pour éliminer la maladie. Placée sous le slogan « Je m'engage. Halte à la tuberculose », la Journée mondiale de la tuberculose est un appel mondial à l'action et un moyen de mobiliser un engagement politique et social. Cet événement, qui a lieu chaque année, offre une occasion unique de sensibiliser l'opinion sur ce que représente la tuberculose au sein de la communauté ou pays et sur l'état des actions de prévention et de lutte menées aux niveaux national, régional et local. Il faut que tous ceux qui participent à des programmes nationaux de lutte contre la tuberculose, que les groupes de la société civile actifs dans la lutte contre la tuberculose, que les communautés touchées par la maladie et que tous les autres groupes qui s'occupent de porter un coup d'arrêt à la tuberculose participent à des activités dans le cadre d de cette journée. Pour rappel, la tuberculose est une maladie provoquée par le bacille tuberculeux (Mycobacterium tuberculosis) qui touche le plus souvent les poumons. La tuberculose se transmet lors de l'expectoration de gouttelettes de sécrétions bronchiques par des personnes atteintes de tuberculose-maladie. Il est possible de traiter la tuberculose par la prise d'antibiotiques pendant six mois. Dans son allocution à l'occasion de cette journée, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a souligné que les mesures prises un peu partout dans le monde pour enrayer l'épidémie de tuberculose sont en train d'avoir un impact. Selon lui, à l'heure actuelle, l'épidémie est en régression. « Toutefois, ce recul est bien trop modeste et la maladie continue de tuer une victime toutes les 20 secondes », a-t-il signalé. Si grâce aux efforts coordonnés à l'échelle nationale, ajoute-t-il, des millions de gens bénéficient aujourd'hui d'un traitement, des millions d'autres en restent privés. Tant que nous n'accélérerons pas nos efforts, le nombre de personnes nouvellement contaminées continuera de croître. « Ensemble, il nous faut aider à prévenir l'infection, à dépister bien plus tôt les nouveaux cas et à traiter tous les malades. Bien que nous disposons d'une stratégie de lutte contre la tuberculose à même d'atteindre ces objectifs et d'un plan mondial de lutte contre cette maladie qui définit la marche à suivre, notre action n'a pas répondu aux attentes », a tenu à souligner Ban Ki-moon. Il nous faut redoubler d'efforts pour combattre les formes de tuberculose résistant aux multithérapies et les souches à bacilles très résistants. Il nous faut aussi continuer de lutter contre la co-infection tuberculose-VIH.