Le Collectif des familles de disparus en Algérie et SOS Disparus ont saisi, le 19 mars dernier, la rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme des Nations unies ainsi que le rapporteur spécial sur les défenseurs des droits de l'homme en Afrique, concernant le cas de Mohamed Smaïn. Ce dernier n'est autre que celui qui, à Relizane en 2001, était responsable de la LADDH et avait informé à l'époque la Gendarmerie nationale de l'existence d'un charnier. «Constatant que les membres de la milice et la gendarmerie ont déplacé les corps, pour faire disparaître toute preuve des exactions commises, il alerta alors la presse», rappelle dans son communiqué le Collectif des familles de disparus qui signale que Mohamed Smaïn est victime d'un harcèlement judiciaire. Mohamed Fergane, maire de Relizane, Mohamed Abed, maire de Djediouia et sept autres membres des groupes d'autodéfense constitués durant les années 1990 avaient déposé plainte contre Smaïn pour «diffamation et dénonciation de crimes imaginaires». Après dix années de procédure judiciaire, la Cour suprême a encore confirmé la condamnation de Smaïn, le 27 octobre 2011, pour les mêmes motifs.