Tout le monde est conscient du rôle joué par le secteur de la jeunesse et des sports tant dans la lutte contre des fléaux sociaux, tels que la toxicomanie et la délinquance, que dans la création du spectacle et la gestion des loisirs. Une récente prise de conscience de la part des dirigeants de quelques clubs pionniers a redonné vie à des disciplines désuètes ou moribondes et introduit d'autres, naguère, méconnues par le public local. Le badminton, le tir à l'arc et au fusil à pompe, l'escrime et plusieurs autres sous disciplines, drainent désormais des centaines de disciples toutes catégories confondues. En ce qui concerne les objectifs, Nouredine Doghmani, le président de l'académie pluridisciplinaire des sports nous précise: «Par la diversification des disciplines sportives, nous espérons répondre aux différents choix et drainer le plus grand nombre de jeunes. Nous ciblons d'abord les petites catégories aux fins de créer l'école et assurer la pérennité de ces nouvelles disciplines.» Le handball est l'autre fierté des Souk Ahrassiens. Le Handball club de Souk Ahras (HCSA) est à deux pas de l'accession en excellence, et c'est une formation tout confiante qui va regagner son rang naturel après un passage à vide qui avait duré plus de cinq longues années. «Les moyens matériels ne manquent pas et tout le club a le moral aux cimes. C'est à Biskra que nous annoncerons la nouvelle de notre passage en division supérieure», nous lance un joueur avec l'assurance de celui qui, depuis trois années, n'a compté ses défaites que sur les doigts d'une seule main. En Football, le Club sportif Hamma Loulou (CSHL), en pole position en régionale 1, est attendu la saison prochaine en inter-régions. «Ce succès n'est pas le fruit du hasard. C'est un travail de longue haleine fait d'efforts continus consentis par le staff dirigeant qui est à l'origine des résultats», a déclaré Driss Hessaïnia, un dirigeant chargé de la communication au niveau du club. Si les trois associations sportives parlent d'aisance matérielle et reconnaissent aux responsables une assistance sans précédent, la section de judo de l'Entente sportive de Souk Ahras (ESSA) se dit lésée malgré l'obtention de résultats identiques. Sans tatami, sans moyen de transport et sans égard aucun pour des icônes de l'envergure de Ali Ghnaïzia, cet art martial est au bord de l'essoufflement. «Notre présence est en soi un défi pour ceux qui ne retiennent du sport que le superficiel», aime à assener Rachi Ouali, en code à déchiffrer. Ces quatre entités pionnières, parmi d'autres, ont eu au moins le mérite d'effacer des mémoires le double scandale financier qui avait éclaboussé, en 2007, l'OPOW Badji Mokhtar et la DJS.