Le premier projet de coopération entre le laboratoire Slancom de l'université d'Alger 2 et celle de Paris 8 dans le domaine des neurosciences a été lancé. «Ce projet porte sur la préparation du diplôme universitaire en psycho-traumatologie et neurosciences», a expliqué Malik Aït Aoudia, psychologue, en marge du 2e Congrès international de neurosciences qui s'est tenu, hier, au Palais de la culture à Alger. Un autre projet relevant de l'orthophonie, à savoir un mastère en audiophonologie et surdité, sera lancé pour la première fois en Algérie, et ce, à l'université de Tizi Ouzou pour l'année universitaire 2012-2013. Cette rencontre internationale s'est caractérisée par des communications centrées essentiellement sur les nouvelles méthodes de prise en charge psychologique.D'après les différents intervenants, ces nouvelles méthodes ont montré leur efficacité sur le terrain. C'est dans cette perspective que le docteur Lopez, président de l'Institut de victimologie à Paris, a axé son intervention ; il a mis en exergue les acquis psychopathologiques dans le traitement des troubles psycho-traumatiques les plus complexes. Ce psychiatre estime que les méthodes qui s'appuient sur la parole ont montré leurs limites, c'est pourquoi il suggère le recours à la théorie relationnelle. Une méthode qui, d'après lui, permet la réécriture du scénario traumatique. Tout le travail du thérapeute repose sur la recherche de l'événement traumatique en négociant avec son patient la démarche à suivre (cadre thérapeutique). Autrement dit, cette méthode aide le patient à découvrir l'origine de son traumatisme. «Il ne fait exposer les théories aux patients. Il faut plutôt leur apporter des réponses efficaces et apaiser leurs souffrances», a insisté M. Aït Aoudia, qui a présenté une communication sur «Les troubles du sommeil et les cauchemars post-traumatiques». Les communications étaient axées sur l'aspect pratique du traitement psychologique. Ce qui a suscité l'intérêt des étudiants en psychologie, venus en masse pour assister à cette rencontre scientifique. Mais pas seulement ; la cardiologue Nadia Rami, exerçant au CHU de Beni Messous, est également attirée par les thématiques traitées ; elle a déclaré que «les communications sont d'excellente qualité». Le docteur Rami a appelé les psychologues à renouveler leurs connaissances en matière de prise en charge des patients. «Les psychologues qui exercent dans les hôpitaux n'ont pas eu de formation continue», a-t-elle constaté.