Selon la direction du tourisme, il est probable que la plage de Sidi Boucif, la deuxième de Béni-Saf, soit rouverte à la baignade cet été. Elle avait été interdite en raison du rejet des eaux usées à proximité de la ville. Elles constituent 44% des 9000 m3/j rejetées par les communes littorales selon la direction de l'environnement. Elles se jetaient auparavant dans le plan du port. Là où elles débouchent actuellement, ces eaux doivent être pompées pour être remontées par-dessus les falaises pour aboutir sur le site d'une future station d'épuration (STEP) pas loin de la cimenterie. L'étude de réalisation de cette STEP est en voie d'achèvement et devrait être mise en chantier au cours de cette année si les procédures d'appel d'offres sont conclues sans encombre. Mais ce n'est pas cette heureuse perspective environnementale qui permettra la réouverture de la plage. En effet, il semble bien que la crique de Sidi Boucif n'est polluée que sous certaines conditions liées à la houle qui parfois oriente les eaux usées vers elle. De la sorte, des analyses d'eau vont être effectuées pour mieux connaître la dangerosité de la baignade en ces lieux. Par ailleurs, une autre crique, à l'est de la ville, celle de Sidi Ali, essentiellement fréquentée par les familles, pourra être ouverte à la baignade si d'ici la saison estivale un accès est réalisé. De la sorte, elle pourra ainsi être sécurisée par l'installation d'un poste de la gendarmerie ou la police et un autre de la protection civile. Les deux sites, Sidi Ali et Sidi Boucif, la deuxième du nom du saint-patron de Béni-Saf, sont deux magnifiques lieux de baignade. À Sidi Boucif, en ses cavernes à flanc de falaises, les premiers arrivants européens, des Espagnols, en avaient fait leur habitat troglodyte. Elles existent toujours avec des portes de fortune. C'est de là qu'ils allaient cueillir le minerai de fer qui affleurait et qu'ils embarquaient vers l'Espagne. La découverte amènera la colonisation industrielle à s'y intéresser et à fonder la ville de Béni-Saf, en un lieu si chahuté topographiquement qu'il n'avait jusque-là intéressé personne pour y habiter.