La plage de Sidi Boucif va demeurer le site balnéaire qu'elle est. En effet, la station d'épuration des eaux usées (STEP) de Béni-Saf qui devait occuper les lieux, n'y sera finalement pas implantée. Cette décision qui ravira plus d'un à Béni-Saf, a été prise en raison de l'exigüité de l'endroit mais surtout du coût faramineux qu'allait nécessiter les travaux de réalisation du fait des contraintes géotechniques du terrain d'assiette, son sol étant constitué de remblais. Le choix d'un nouveau terrain s'est porté sur un espace situé à hauteur de Fontaguerra par dessus la falaise, juste derrière la cimenterie. Il s'agit d'un terrain qui appartiendrait aux Mankouri. Pour rappel, en prévision du projet d'implantation de la STEP à Sidi Boucif, les eaux usées de la ville qui se déversaient il n'y a pas longtemps dans le bassin du port, avaient été déviées par le biais d'une station de relevage en direction de cette plage. Néanmoins les eaux usées ne s'y déversent car, provisoirement, elles aboutissent de l'autre côté du site, dans un tunnel qui les rejette vers le large. Cet exutoire servait à évacuer les eaux souterraines qui surgissaient des galeries de l'ancienne mine de fer ainsi que les eaux pluviales qui s'y engouffraient. De la sorte, tout comme à l'Est de la plage du puits où la première station de relevage a été installée, une seconde le sera à Sidi Boucif pour refouler les eaux usées par-dessus la falaise vers la future STEP. Cette dernière dont l'inscription en réalisation est prévue pour 2011, aura une capacité de traitement à 82 000 équivalent/habitants (extensible à l'horizon 23 à 120 000), ce qui permettra d'irriguer près de 500 ha de terre. C'est là un des non moins autres avantages du changement de site d'implantation car à Sidi Boucif, l'eau épurée aurait lâchée à la mer. Néanmoins, l'heureuse perspective en matière d'extension des terres irrigables dont la superficie totale est dérisoire à travers la wilaya, ne pourra devenir réalité que si la cimenterie voisine cessait sa pollution et que celle en projet ne le ferait pas. Peut-être alors, à Béni-Saf, les fruits et légumes seront moins chers qu'au niveau du chef lieu d'une wilaya où ceux-ci sur ses marchés sont plus chers que dans les wilayas limitrophes.