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Hausse des prix des produits alimentaires : y a-t-il manipulation politique ?
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Publié dans El Watan le 09 - 04 - 2012

Les prédictions et les craintes des experts quant aux poussées inflationnistes qui allaient résulter de la hausse des dépenses publiques ont fini par se confirmer. La hausse vertigineuse des prix, notamment des biens alimentaires (précisément les produits agricoles frais) depuis le début de l'année et jusqu'à ces derniers jours est là pour le démontrer.
En octobre 2011, la mission du Fonds monétaire international qui avait séjourné à Alger s'était inquiétée d'une poussée inflationniste possible, suite aux augmentations de salaires. Elle avait demandé aux pouvoirs publics de «rationaliser» les dépenses publiques, en particulier en ce qui concerne «les salaires et les transferts sociaux de l'Etat» et prédit que l'inflation en Algérie atteindrait 4,3% en 2012.L'économiste, Kouider Boutaleb, affirme que «toute augmentation de salaire devrait résulter d'une croissance de la productivité et par conséquent d'un marché équilibré offre/demande. Dès lors qu'il y a déséquilibre, il y a effet inflationniste. Or, les augmentations de salaire n'ont absolument pas de correspondant en matière d'augmentation de productivité», en Algérie. Et l'effet est immédiat, les chiffres de l'Office national des statistiques sur l'inflation depuis le début de l'année dépassent de loin les prévisions du FMI.
Le rythme annuel d'inflation entre mars 2011 et février 2012 atteint 5,3%. En février 2012 et par rapport à février 2011, le niveau moyen des prix des biens alimentaires a augmenté de 11,8%, dont 19,3% pour les produits agricoles frais et 5,7% pour les produits alimentaires industriels. Le gouvernement qui pendant ces dernières années a mis en avant sa maîtrise de l'inflation semble perdre le contrôle. Mais les augmentations de salaire et les politiques de subvention de produits de première nécessité ne sont pas les seules en cause. La spéculation et le manque de régulation sont aussi des facteurs contribuant à l'envolée des prix.
Mais si les salaires et les subventions relèvent d'un «choix politique», selon les propos du ministre des Finances, Karim Djoudi, et que le gouvernement ne paraît pas en mesure de réguler correctement le marché, il semble qu'il y ait d'autres paramètres à considérer pour expliquer la récente flambée des produits agricoles frais, et notamment la pomme de terre.
Pression sur la pomme de terre
Le contexte actuel qui est celui d'une période pré-électorale constitue comme à l'accoutumée un enjeu majeur aussi bien pour ceux qui soutiennent les élections que pour ceux qui s'y opposent. Si les premiers font de la polémique autour de la hausse des prix un argument électoral, les seconds tenteraient, selon certaines sources, «de créer la tension sur les prix pour susciter la colère des citoyens et les pousser à l'abstention». Une affirmation à relativiser tant que rien ne prouve pour le moment que ces mêmes citoyens soient prédisposés à aller voter en masse.
Pour autant, des informations font état ici et là «d'individus qui sont intervenus, ces derniers jours, auprès de certains revendeurs de pomme de terre pour les contraindre à maintenir des prix élevés à la vente». L'un de ces revendeurs avoue avoir «laissé tomber, depuis, la filière de la pomme de terre» pour éviter «les problèmes».
Mahfoud Harzelli, président de l'Union nationale de protection des consommateurs confirme ces dires et parle lui «d'opérateurs» qui détiendraient «le monopole de la pomme de terre» et qui seraient à l'origine du dysfonctionnement du marché, mais pas uniquement dans un souci de «spéculation», mais également dans l'objectif «de perturber les prochaines élections».
D'ailleurs, souligne-t-il, «il y a même des opérateurs économiques qui ont demandé des autorisations au ministère de l'Agriculture pour importer de la pomme de terre, alors qu'il y a des stocks qui sont disponibles». Difficile de distinguer, cependant, la vérité des faits de la manipulation, tant les enjeux électoraux au sein des hautes sphères du pouvoir sont importants.
La seule certitude est que c'est le citoyen qui se retrouve à payer le prix des enjeux politiques et c'est souvent l'économie qui se trouve être l'arme utilisée. Il faut relever dans ce cadre le double discours du gouvernement, entre le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui indiquait le 21 mars que le prix de la pomme de terre enregistrera une baisse suite l'introduction sur le marché national de la nouvelle production en mai ou juin prochains et le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, qui assurait à la même période qu'il s'attendait à un retour à la normale vers la mi-avril.


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