Le Conseil national autonome des enseignants du secondaire et du technique (Cnapest) a décidé, hier, de surseoir au mouvement de débrayage ouvert lancé le 11 avril après un accord signé avec le ministère de tutelle quant à la satisfaction de plusieurs points énoncés dans sa plateforme de revendications. Pour faire pression sur la tutelle, le syndicat a joué, entre autres, la carte du boycott des examens blancs. Une stratégie qui a porté ses fruits puisque les pouvoirs publics ont lâché du lest vu que c'est grâce à l'intervention du Premier ministre que les préoccupations du syndicat ont été prises en charge. C'est du moins ce qu'ont déclaré les services du département de Benbouzid aux représentants du Cnapest. Le Cnapest a fait valoir, concernant la revendication principale liée au statut particulier de l'enseignant, la nécessité de revoir les modalités de promotion des enseignants. Il a aussi revendiqué l'intégration au grade de professeur formateur des PES et professeurs ingénieurs ayant respectivement 20 ans et 18 ans d'expérience, ainsi que l'intégration des enseignants exerçant dans le secondaire au grade de PES, la revalorisation et la régularisation financière à partir du 1er janvier 2008 des postes supérieurs (professeurs coordinateurs de matières et de classes) et, enfin, l'établissement de passerelles qui permettront aux PES de postuler aux concours de directeur et d'inspecteur de l'enseignement moyen. Ces revendications ont été soumises à l'arbitrage d'Ahmed Ouyahia, qui donne son approbation sur plusieurs dossiers : bénéficieront de la catégorie 13 les nouvelles recrues, enseignants principaux à la 13, les enseignants formateurs classés à la 16, l'intégration au poste d'enseignant principal les enseignants ayant 10 ans d'exercice et au poste d'enseignant formateur après 20 ans de travail. De leur côté, les adjoints d'éducation ayant accompli 10 ans d'exercice passent de la catégorie 7 à la catégorie 8, le recrutement externe est ouvert et la promotion pour ceux classés à la catégorie 11. Le ministère de l'Education promet de réétudier le dossier des enseignants contractuels ayant une licence d'ingénieur.