Le Cnapest a fait valoir la nécessité de revoir les modalités de promotion des enseignants, aujourd'hui pénalisés par l'absence de postes budgétaires. Le Conseil national autonome des enseignants du secondaire et du technique (Cnapest) a entamé hier une grève «ouverte» pour des revendications liées notamment à la signature du statut particulier des travailleurs de l'éducation. Le ministère de l'Education nationale a convié les représentants des enseignants à une réunion de conciliation durant laquelle le Cnapest a été invité à geler son mouvement de protestation, mais une fin de non-recevoir lui a été signifiée par le syndicat protestataire, qui a déclaré ainsi l'échec des négociations. «C'est hors de question. Notre grève est ouverte jusqu'à ce que la tutelle s'engage à répondre concrètement à nos préoccupations», a déclaré hier Nouar Larbi, secrétaire général du Cnapest, qui se réfère à la décision du conseil national du syndicat ayant opté pour ce débrayage. «Il s'agit pour nous de mettre le ministère de l'Education nationale devant ses responsabilités. Le statut particulier devait être signé en décembre 2011. Nous exigeons la finalisation de ce texte, en prenant en compte les propositions des partenaires sociaux», souligne le syndicaliste. Le Cnapest a, lors des réunions de négociation autour de l'amendement du statut, fait valoir la nécessité de revoir les modalités de promotion des enseignants, aujourd'hui pénalisés par l'absence de postes budgétaires pour les grades de responsabilité. Le Cnapest a appelé à la prise charge d'autres points liés à l'intégration au grade de professeur formateur des PES et professeurs ingénieurs ayant respectivement 20 ans et 18 ans d'expérience, ainsi que l'intégration des enseignants exerçant dans le secondaire au grade de PES, la revalorisation et la régularisation financière à partir du 1er janvier 2008 des postes supérieurs (professeurs coordinateurs de matières et de classes) et, enfin, l'établissement des passerelles qui permettraient aux PES de postuler aux concours de directeur et d'inspecteur de l'enseignement moyen. Selon le Cnapest, ces points sont à même de combler les lacunes contenues dans le texte actuel fixant les promotions aux postes disponibles et «éludant le cas des enseignants du technique et ceux issus d'autres formations hors secteur». Selon Nouar Larbi, le taux national de suivi de la première journée de grève a été de 80% en moyenne au niveau des lycées.