A l'approche du début du mois de mars, période propice au survol des Ziban par toutes sortes d'oiseaux migrateurs, les autorités locales sont sur le qui-vive ; d'autant que certaines espèces ont pris l'habitude de séjourner précisément dans les nombreuses zones humides de la région, étapes incontournables dans leur migration vers l'Europe, à l'instar des chotts Melghir et Merrouane qui sont devenues cette année, de véritables mers intérieures, les pluies aidant. Les autorités de la wilaya ont pris donc les devants et ont procédé, hier, à l'installation officielle d'une cellule de veille sanitaire. Le confinement des volailles, comme premier principe de précaution et prévention de la grippe aviaire, est à l'ordre du jour, mais ne se pose pas pour les professionnels qui élèvent leurs poulets ou dindons en batteries dans des bâtiments normatifs, comme ceux de Si Saïd, un éleveur de volailles, a qui nous avons rendu visite dans son exploitation agricole sise à la périphérie de Biskra. D'autres précautions supplémentaires sont d'ores et déjà prises par les aviculteurs avisés, comme d'installer des bassins de désinfection à l'entrée des poulaillers, passage obligé pour les employés. « De plus j'ai, interdit l'entrée de mes poulaillers à toute personne étrangère à l'entreprise », ajoute, le plus sérieusement du monde Si Saïd. Pour sa part, le directeur de la santé nous a assuré que jusqu'à ce jour aucun cas de grippe aviaire n'a été enregistré dans la wilaya de Biskra. Il a recommandé aux fellahs, qui ont des basses-cours privées, à commencer par confiner leurs volailles et de signaler au plus vite toute maladie ou mort suspecte aux autorités les plus proches, sans toucher bien entendu à la bête morte. Il a tenu aussi à rassurer les consommateurs et a précisé que le virtus H5N1, celui de la grippe aviaire, ne résiste pas à la température de 70 degrés, c'est-à-dire à une bonne cuisson du poulet..