Les puits au niveau de la ville d'El Eulma sont une véritable bombe et pour cause, la pollution d'une grande partie d'entre eux, notamment ceux se trouvant dans les rues Mohamed Khemisti et Abdelaziz Khaled, suite au déversement d'une importante quantité d'eaux usées provenant de la canalisation défectueuse de la mosquée El Khier située en plein centre- ville au lieudit quartier EL Hafiane, à la rue Abdel Aziz Khaled, risque d'avoir de graves conséquences sur l'environnement et surtout la santé des résidants de nombreux quartiers de la ville. Les représentants des quartiers nous ont affirmé que cette situation ne date pas d'aujourd'hui, l'écoulement de l'égout dans la nappe depuis maintenant plus d'une année est la cause d'une pollution à grande échelle. Alertés les services d'hygiène se sont rendus sur les lieux pour constater de visu cette catastrophe, nous précisent-ils. Leur constat est sans appel, les puits et la nappe phréatique sont totalement pollués. Pour parer au plus urgent, ils ont ordonné la fermeture immédiate de tous les puits sans pour autant prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à cette situation alarmante. Et depuis, la situation ne cesse de prendre de l'ampleur au point où certains puits commencent à déborder rejetant toutes sortes d'impuretés. Toujours selon nos interlocuteurs, les autorités locales notamment le P/APC a été saisi à trois reprises par lettre recommandée avec accusé de réception. Les doléances des plaignants sont restées lettre morte. Un autre nous dira qu'il a été même reçu par le maire auquel il a exposé ce grave problème de salubrité publique, mais autant en emporte le vent. Depuis c'est le silence radio alors qu'une catastrophe n'est pas à écarter, notamment à l'approche de la période estivale où les pandémies sont légion à El Eulma, qui n'est pas épargnée par le phénomène des déchets et les ordures de toutes sortes qui empoisonnent la vie aux citoyens de nombreux quartiers. Dans ce contexte, la cité Annane ne fait pas exception à une situation longtemps décriée par les riverains qui ont frappé, selon leurs représentants, à toutes les portes pour mettre fin à leur calvaire. «Des camions entiers déversent en plein jour leurs chargements sur les lieux sans être inquiétés», nous affirme un résidant dont la maison est située à proximité de cette décharge sauvage. En plus de la fumée suffocante, les odeurs nauséabondes empestent l'atmosphère à des dizaines de mètres à la ronde, nous dira une autre riverain dont l'épouse est asthmatique. En attendant la réaction des responsables, les résidants de la cité continuent de souffrir en silence.