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L'Algérie découvre le bilan désastreux de sa politique
Démantèlement tarifaire avec l'UE
Publié dans El Watan le 26 - 04 - 2012

Le démantèlement tarifaire a eu pour conséquence une perte de recettes pour le Trésor de 3 milliards de dollars.
L'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne illustre une gestion maladroite d'un dossier sensible qui, pourtant, risque d'hypothéquer l'avenir des entreprises locales. Entré en vigueur en septembre 2005, le processus de démantèlement tarifaire a «sensiblement creusé les équilibres des échanges commerciaux hors hydrocarbures», a souligné hier Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, lors d'une réunion de la commission mixte algéro-allemande. Entre 2005 et 2011, les pays membres de l'UE ont exporté vers l'Algérie pour près de 100 milliards de dollars de biens et services alors que les exportations algériennes hors hydrocarbures vers le marché européen n'ont pas totalisé 5 milliards de dollars durant la même période, a-t-il rappelé dans son discours devant des hommes d'affaires allemands.
Pour le ministre, cette situation s'explique «par les difficultés réglementaires auxquelles sont confrontées les entreprises algériennes pour l'accès au marché européen, mais aussi et surtout par le degré encore insuffisant de la productivité et de la compétitivité de ces mêmes entreprises». Même constat pour les échanges agricoles. «Sur les 17 contingents tarifaires au profit des produits algériens, 11 ont connu une consommation nulle et 6 une utilisation symbolique alors que sur les 80 contingents arrêtés pour les produits européens, 52 ont été totalement épuisés et le reste consommé à des niveaux appréciables», a souligné M. Benmeradi.
Au final, le démantèlement tarifaire a eu pour conséquence une perte de recettes pour le Trésor de 3 milliards de dollars, a encore fait savoir le ministre. L'Algérie aurait payé encore cher sa politique si elle n'avait pas procédé au gel du démantèlement tarifaire en septembre 2010. «Une simulation constante des exportations en provenance des pays membres de l'UE aboutirait, de l'aveu de M. Benmeradi, à une perte additionnelle de 8,5 milliards de dollars pour le Trésor public sur la période allant de 2010 à 2017.»
Toujours d'après le ministre, le démantèlement tarifaire, qui a atteint près de 80%, «suscite déjà de graves préoccupations sur le devenir de l'économie algérienne». «De nombreuses entreprises n'arrivent pas à soutenir la concurrence sur le marché local avec les produits européens importés sans taxes et sont menacées de disparition.
Pour leur part, les investisseurs étrangers hors Union européenne sont découragés car, en dépit des avantages en matière de production (notamment le coût de la main-d'œuvre et de l'énergie), la compétition leur serait difficile face à des produits fabriqués par des entreprises européennes de haute performance et dans un environnement parfaitement adapté», a déploré le ministre. Dans ce cas, l'avenir demeure sombre. «Devant cette situation, le gouvernement est de plus en plus interpellé par les opérateurs économiques quant à leur survie. Il voit enfin surgir des risques sérieux sur la viabilité de ses efforts de modernisation de l'économie nationale avec, de surcroît, les perspectives d'épuisement de la rente des hydrocarbures dans quelques décennies seulement», a-t-il dit.
Avant la signature de l'Accord d'association en 2002, plusieurs observateurs et experts avaient mis en garde les autorités quant aux risques d'adhésion à une zone de libre-échange avant d'entamer les réformes structurelles nécessaires au passage de l'économie nationale vers une économie productive.
Des observateurs soutenaient que la ratification de l'accord répondait davantage à des considérations politiques qu'économiques.
Ce n'est qu'après avoir découvert les dégâts d'un tel processus que le gouvernement a réagi, sous la pression des opérateurs économiques algériens. En 2010, il a soumis une série de propositions pour le report de la date de création d'une zone de libre-échange avec l'UE à 2020 au lieu de 2017, comme prévu dans l'accord paraphé.


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