Un tramway algérien opérationnel avant 2009. Pour réussir ce grand pari, l'Entreprise du métro d'Alger (EMA), qui chapeaute l'opération, compte mettre tous les moyens de son côté. Le coût global de ce projet est estimé par les responsables de l'entreprise à près de 20 milliards de dinars. Comme pour le métro d'Alger, les deux entreprises en course pour la réalisation de la première ligne du futur tramway sont le groupe français Alstom et l'allemand Siemens. Alstom, qui a vu le projet d'équipement du métro d'Alger lui passer sous le nez (au profit de Siemens), veut mettre, cette fois-ci, toutes les chances de son côté pour décrocher le contrat. La lutte s'annonce rude entre les deux groupements soumissionnaires. D'un côté, Méditerail, constitué d'Alstom-Algérie, Alstom-France, Todini Construction General (Italie) et l'entreprise privée de travaux publics Hadad (Algérie). Et de l'autre, Siemens AG-Allemagne Siemens-Algérie, Yapi Merkezi (Turquie) et CAF (Espagne). Les travaux devront démarrer en septembre prochain, après l'annonce du partenaire retenu prévue dans deux mois. La ligne, qui doit compter 30 stations, devra longer la rue Tripoli et passera par El Harrach, Cinq-Maisons, le Lido, les Bananiers, l'université de Bab Ezzouar et, enfin, la sortie de Bordj El Kiffan. Une extension vers Dergana est prévue, ce qui porterait la distance totale Anassers-Dergana à 23 km pour 38 stations, d'après des responsables de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA). La capacité du tramway sur cette ligne est estimée à 20 000 voyageurs/heure à raison d'une rame toutes les quatre minutes, selon les bureaux d'études. Au total, le tramway desservira une population de 500 000 personnes pour un nombre de voyageurs évalué à 35 000 et une fréquence de passages, en heures de pointe, à une rame toutes les huit minutes. L'avis d'appel d'offres pour la réalisation de cette ligne de tramway avait été lancé le 1er octobre 2005 et 24 entreprises ont retiré le cahier des charges après s'être constituées en groupements, selon l'EMA.