La commission de supervision des élections législatives a adressé un courrier à Amara Benyounès, secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), le sommant d'arrêter immédiatement de faire de «la propagande politique par la biais de la publicité commerciale», d'interrompre la diffusion des spots publicitaires et de renoncer à tout autre procédé publicitaire commercial, que ce soit sur la chaîne Nessma ou tout autre moyen d'information. Etonné par un tel rappel à l'ordre, le MPA proteste. «Nou doutons pas de votre attachement à l'impartialité sans faille que requiert votre lourde mission, mais nous ne comprenons pas un tel geste et nous vous demandons avec insistance de réviser la décision prise à notre encontre», affirme le directeur national de campagne, Djamel Laraba, dans une lettre envoyée à ladite instance. Il relève qu'au-delà de «la qualification exagérée et tendancieuse du supposé délit dont se serait rendu coupable le MPA», la célérité inhabituelle avec laquelle la CNSEL s'est saisi de la plainte ainsi que le caractère expéditif de sa décision. «La plainte n'a jamais été notifiée et le MPA n'a pas été informé et n'a pas été invité à se défendre. De plus, l'opinion publique est en droit de savoir que cette plainte n'émane pas de la direction d'un parti politique quelconque, mais du candidat du FLN à Tunis», déplore M. Laraba, en précisant que le MPA n'a conclu aucun accord commercial avec Nessma TV. Les responsables du MPA rappellent que «l'ambassadeur d'Algérie à Tunis est un haut cadre du FLN dont l'activisme partisan est proverbial».