«Le seul changement possible passe par les urnes, l'époque des coups d'Etat et de l'action terroriste est révolue» Le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, a plaidé hier à Béjaïa pour une participation massive au scrutin des législatives du 10 mai prochain car dira-t-il «si vous ne votez pas, les autres le feront à votre place», soulignant, par ailleurs, le caractère démocratique et militant des enfants de la région. Lors d'un meeting animé à la maison de la culture Taous-Amrouche de Bejaia, Benyounés a mis en exergue toute l'importante du présent scrutin. «Le seul changement possible passe par les urnes, l'époque des coups d'Etat et de l'action terroriste est révolue», a rétorqué le secrétaire général du MPA aux partisans du boycott, un phénomène présent dans la région à chaque scrutin électoral du pays. Marquant son étonnement, il ajoutera: «Qu'y a-t-il de changé entre 2007 et aujourd'hui pour crier au loup?» Le chef du MPA, Amara Benyounès, est resté fidèle à sa ligne quant à la mouvance islamiste, ne manquant pas de tirer à boulets rouges sur les islamistes qui, souligne-t-il «revigorés par les «printemps arabes», se croient aux portes du pouvoir». S'exprimant en kabyle, Amara Benyounès n'avait pas manqué d'ironie tout au long de son discours. Il se prononcera dans la foulée pour une solution économique à la crise que vit le pays qui ne saurait être sans un projet économique digne de ce nom. «Il ne faut pas compter sur l'extérieur pour régler nos problèmes» rappelle-t-il à l'assistance. L'orateur réservera une part importante de son intervention à la situation en Kabylie. Une situation qui se singularise par une recrudescence des actes terroristes, le phénomène du kidnapping et la violence sous toutes ses formes et de s'interroger sur le pourquoi de cet état de fait alors que dans d'autres régions la paix s'est installée. La sécurité doit être rétablie et l'Etat a les moyens, il suffit juste d'avoir la volonté politique», relève Amara Benyounès qui n'omet pas d'insister sur la nécessité de poursuivre le combat pour la promotion de la culture amazighe dans toutes ses dimensions. L'administration n'a pas été épargnée par le chef de file du MPA. Tour à tour, il abordera la bureaucratie dans tout ce qu'elle induit comme conséquence néfaste sur le citoyen. Le S12, le certificat de nationalité, le casier judiciaire sont autant de documents qu'Amara Benyounès juge inutiles et dont il promet purement et simplement la suppression. Quant à ses spots publicitaires sur Nessma TV, le secrétaire général du MPA a déclaré avoir saisi le président de la commission de surveillance des élections et qu'en cas d'absence de réponse, il poursuivra leur diffusion, relevant au passage la politique des «deux poids, deux mesures», allusion à un chef de parti, qui possède toute une chaîne de télévision à lui seul sans qu'il soit concerné par la même mesure. Auparavant, le tête de liste MPA de Béjaïa Dalid Aoudj, a dans une courte intervention, rappelé au passage les solutions d'urgence à apporter pour remettre sur les rails l'économie locale tout en mettant en valeur le militantisme de membres de sa liste issue de divers horizons.