Quand on réussit à découvrir tôt les qualités innées chez un enfant et que l'on fait évoluer en obéissant à son don, l'affinement de celui-ci ira de soi. C'est ce qu'a décelé Mme Liazidi sur son bambin, Elias, alors qu'il n'était pas encore en âge de la crèche. Aujourd'hui, Elias Liazidi, 9 ans, de Tizi Ouzou, comble sa maman, heureuse d'avoir été entraînée par les penchants du «bébé» pour l'art du modelage de miniatures. Elle avoue que son enfant a changé sa vision de la vie grâce à son talent et sa passion pour cet art plastique dont il ne se sépare guère, ainsi que par sa personnalité qui, présentement, forme un tout. Elle aurait pu l'envoyer à la crèche en 2005 comme tous les enfants de son âge dont les mamans travaillent. Mais, dit-elle, «constatant en lui un don inné, j'ai préféré prendre une mise en disponibilité auprès de mon employeur pour lui assurer une bonne éducation à la maison. Là, la première chose à lui donner a été un stylo et une feuille vierge». Dès lors, Elias ne cesse de fasciner la maman par sa façon de tenir un stylo, tel un pinceau. Ainsi, chaque jour, les formes qui se dégagent de ses gribouillis offrent des expressions qui ne laissent pas indifférent. A trois ans, Elias affine encore son talent en découvrant la pâte-à-modeler que sa maman lui achetait. Au bout d'un temps, Mme Liazidi découvre encore la fascination d'Elias à reproduire des personnages de dessins animés vus à la télé. A 6 ans, à l'école préscolaire, il subjuguera ses enseignantes. Alors qu'il était assis devant une table au préau, il s'adonne à son art : modeler. Les deux enseignantes seront fascinées devant la beauté des personnages de Walt Disney, qu'il a miniaturisés, tel un fin artiste, dans leurs vives couleurs. Preuve qu'Elias est doté par la nature d'une mémoire visuelle d'exception. En juin 2011, participant avec une centaine de figurines miniatures au 5e salon des arts plastiques tenu à Tizi Ouzou, où il est qualifié de «génie», l'enfant suscitera encore l'admiration vive de l'assistance.