Cité Amar Bekakchi : des odeurs nauséabondes incommodent les habitants La cité Amar Bekakchi (ex 160/360 Logements) où résident de nombreux fonctionnaires de Sétif, est le meilleur exemple d'une cité abandonnée par les pouvoirs publics. En effet, les gamins continuent à patauger dans les eaux usées déversées depuis des semaines sur la voie publique en dépit des risques qu'ils encourent. Les mauvaises odeurs enveniment le quotidien des habitants dépités par le silence radio des gestionnaires des lieux. Par endroit, les herbes sauvages ont atteint plus de 40 cm. Arrosés quotidiennement par les eaux usées, ces lieux sont source de prolifération de reptiles, de rongeurs et de moustiques. A cela se greffe le problème des poussières soulevées par les véhicules qui empruntent ou stationnent moteurs en marche sur une bande de secours de l'évitement Sud non goudronnée depuis 1996, jouxtant ladite cité. Les habitants sont ainsi pris en étau par les vacarmes causés par les bruits stridents des poids lourds au contact du maudit ralentisseur placé au mépris des lois sur l'évitement, et les odeurs nauséabondes et les poussières envahissantes dégagées par un environnement pollué. Ainsi, des centaines d'hommes, de femmes et d'enfants sont condamnés à vivre enfermées dans leurs appartements dont elles ne peuvent que très rarement ouvrir les fenêtres, à cause de ces innombrables calvaires générés par l'inertie et le mépris des autorités locales qui demeurent insensibles à la malvie de leurs administrés qui attendent avec impatience une hypothétique réponse à leurs diverses doléances restées sans suite. «Les autorités qui bichonnent à coups de milliards le centre-ville et leur siège respectifs ne se soucient guère de la santé et du bien-être de leurs concitoyens qui crèvent la dalle. Nous profitons d'une telle opportunité pour tirer la sonnette d'alarme car de graves maladies guettent les enfants de la cité empêtrée dans moult problèmes», diront, non sans colère, certains habitants de la cité oubliée.
Un affaissement qui ne dérange personne Pour traverser la route située au niveau du restaurant Tandja, l'ex-fief des Ententistes des années 1970, les automobilistes doivent prendre certaines précautions, sachant que l'endroit vient d'enregistrer d'importants affaissements qui n'attirent apparemment pas l'attention des responsables concernés. Dire que ce problème touche un important coin du centre-ville tombé en décrépitude ! «Certains automobilistes sont contraints de faire de dangereuses manœuvres pour se frayer un chemin; avec la manière de faire de nos responsables qui ne soucient guère des affaires de la cité, la clochardisation de la ville ne fait que prendre des proportions alarmantes», diront des habitués de l'espace situé à deux pas de la mosquée Benbadis.
Des Subsahariens employés au noir Profitant du désarroi des Subsahariens dont le nombre augmente de jour en jour, certains commerçants qui ne se soucient guère de la situation administrative de ces étrangers, disposant ou non d'un permis de travail, n'hésitent pas à les employer pour ne pas dire à les exploiter carrément. «En contrepartie de la gratuité de nuitées dans un dortoir, j'ai remarqué dernièrement des Subsahariens en train de faire monter des briques et un chargement de sable vers le dernier étage du dortoir où ils logent probablement», dira sous le sceau de l'anonymat un citoyen bien introduit. «L'exploitation des immigrés clandestins, notamment les Subsahariens, prend les proportions d'un inquiétant phénomène. D'autant plus que ces gens, qu'on trouve dans certains ateliers et fabriques, et qui ne peuvent ni protester ni réclamer, sont avant tout des êtres humains», martèle notre interlocuteur qui interpelle les services concernés.