Plusieurs dizaines de travailleurs retraités de Sonatrach ont organisé, hier matin, un regroupement devant le siège de l'entreprise à Hydra. Un représentant de la direction générale a pris contact avec des représentants de la délégation. Selon plusieurs sources, les retraités de Sonatrach demandent à bénéficier des dernières mesures prises par le conseil d'administration. Parmi ces mesures, on peut citer l'application, à compter du 1er janvier 2008, de l'unification du taux de revalorisation des salaires des fonctions soutien/support et cœur de métiers (fixés initialement à 8%,10%, 13% et 15%) à 18%, l'octroi d'une échelle à titre exceptionnel au personnel en activité et n'ayant pas bénéficié d'une promotion durant cinq années et plus de travail effectif, et ce, pour l'exercice 2010. Une augmentation individuelle (AI) de 6% du salaire de base pour 33% de l'effectif au 31 décembre 2011 avait été retenue au titre de l'exercice 2011, et ce, en application du système de rémunération, la mise en application de la circulaire relative à l'extension du bénéfice de l'indemnité compensatoire/IZCV (IC/IZCV) à toutes les formes de retraite, la mise en application de la décision de régularisation des titulaires de DEUA et de diplôme de technicien supérieur et la régularisation du personnel dit «faisant fonction». Ces décisions avaient été prises par le conseil d'administration de Sonatrach au mois de janvier dernier parallèlement aux augmentations de 25% du salaire de base à compter du 1er décembre 2011.Selon une source syndicale, un autre litige oppose les retraités à la mutuelle de l'industrie du pétrole et porte sur la méthode de calcul sur le complément des 20%, prévu par la convention de gestion. Selon les retraités, la MIP a transgressé l'article 11 et agi unilatéralement par le changement de la base de calcul de la pension en versant aux retraités une pension de 16%, réduite de 4% par rapport à celle fixée par l'article 3 de la convention suscitée. Le conseil d'administration de la MIP, par résolution unilatérale (février 2003), a modifié l'assiette de calcul en appliquant 20% du montant brut de la pension allouée par la CNR au lieu de 20% de l'assiette servant de base pour le calcul de la pension servie par la CNR, générant ainsi une minoration de 4% à laquelle s'ajoute une ponction de 2% relative aux «frais de fonctionnement», non prévue par la Convention. Et ils notent «que ni le régime général de la MIP ni celui de la CNAS ne procèdent à une telle ponction».