Les retraités du groupe Asmidal viennent d'être informés, par l'entremise d'une correspondance du président du conseil d'administration (CA) portant référence n°150/PCA/HA/DT/05, dont une copie a été adressée à la coordination, que, « suite à l'assemblée générale du 11 mai dernier, à laquelle ils n'ont pas été conviés, il a été décidé une contribution financière de l'ordre de 5% des retraités ponctionnés sur leur pension complémentaire de retraite (PCR) avec effet immédiat. » Pour rappel, la PCR représente, sur adhésion volontaire du travailleur à la Mutuelle de l'industrie du pétrole (MIP), une cotisation de 2% du salaire à hauteur de 1% sur la base de l'assiette soumise à cotisation de la sécurité sociale pour le travailleur adhérent et 1% pour le compte de l'employeur pour une période de 20 années. Le montant de la PCR est égal à un taux maximum de 20% de l'assiette de salaire servant de calcul pour la pension de retraite attribuée par la Caisse nationale de retraite (CNR). Cette décision, selon le président de la coordination des retraités d'Asmidal, « est non seulement arbitraire mais illégale car prise d'une manière unilatérale sans concertation des premiers concernés. » Notre interlocuteur précisera que cette décision est contraire à la convention signée entre les deux parties en mai 1999 qui, à aucun moment, ne stipule « le retour sur les acquis et droits des retraités. » En effet, la convention, dans son article 11 relatif aux dispositions particulières, stipule « ... si besoin est, les parties contractantes conviennent d'agir par avenant prenant en charge d'éventuelles dispositions non prévues dans la présente convention... » Décision arbitraire Dans la correspondance du président du CA, dont copie est en notre possession, l'assemblée générale du 11 mai dernier a entériné un ensemble de décisions, notamment l'attribution de la pension complémentaire de retraite à l'âge légal de 60 ans, le non-cumul dans l'attribution de la « prestation décès » et la PCR, tout en précisant que « la pension décès » sera servie en priorité. Selon l'exposé des motifs de la correspondance suscitée, ces décisions sont motivées, « d'une part, par le départ massif en retraite des travailleurs (qui) accroît fortement le stock des bénéficiaires et, d'autre part, la stagnation, voire même la régression du nombre des actifs liée à des contingences économiques. » Ce qui limite, semble-t-il, « le nombre des cotisants. » Ceci dit, tous les retraités rencontrés affirment avec insistance que la PCR est un droit absolu car, dira l'un d'eux, « c'est 20 années de cotisations que nous avons effectuées volontairement qui sont remises en cause dans cette histoire. C'est notre argent que nous avons placé dans un fonds spécial de retraite pour justement ne pas avoir à faire la manche. » En tout état de cause, la coordination nationale des retraités d'Asmidal compte, selon son président, entamée une action devant la chambre administrative pour, notamment, « non-respect des clauses contractuelles. »