La 15e édition du Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec) a été officiellement lancée jeudi dernier par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Nouredine Moussa. Il était accompagné par de nombreux membres du gouvernement et une vingtaine d'ambassadeurs des pays participants. Le salon du bâtiment qui durera jusqu'au 7 mai a enregistré un nouveau record de participation qui érige cette manifestation au premier rang des foires organisées aux Pins maritimes d'Alger et, sans doute, de celles à caractère économique, qui se tiennent à l'échelle du continent africain. Cette 15e édition correspondant avec le 50e anniversaire du recouvrement de notre indépendance, les organisateurs du Batimatec ont tenu à marquer cette symbolique par une rétrospective de l'évolution du secteur de la construction tout au long de cette période durant laquelle les réalisations ont été fort nombreuses et les capacités de production considérablement renforcées, comme le confirment les contenus des stands d'un très large éventail d'entreprises algériennes de bâtiment, travaux publics et matériaux de construction. Avec 1010 exposants parmi lesquels près de 500 sociétés étrangères en provenance de 24 pays (Italie, France, Espagne, Portugal, Turquie, Chine, Maroc, Tunisie, Iran, Malaisie, Koweït, etc.), une superficie d'exposition de 44 000 m2, le salon Batimatec donne la mesure de l'attrait du secteur algérien de la construction qui offre, comme on le sait, entre 20 milliards et 25 milliards de dollars de commandes publiques par an. Il revêt une importance particulière, aussi bien, pour les divers acteurs du BTP (architectes, urbanistes, entrepreneurs, promoteurs, producteurs de matériaux de construction, etc.), que pour les pouvoirs publics auxquels cette rencontre, à fréquence annuelle, permet de jauger les capacités de réalisation, les avancées technologiques existantes et celles qui méritent d'être largement diffusées. Les grands projets, parmi lesquels la Grande mosquée d'Alger, la ville nouvelle de Hassi Messaoud, dont les maquettes sont exposées dans un des stands du Batimatec, donnent la mesure de l'ampleur des réalisations à entreprendre durant les prochaines années et de la nature des moyens à mettre en place pour les construire dans les meilleures conditions en associant chaque fois que possible les entreprises algériennes à ces challenges. Le thème générique qui a été retenu pour cette édition «Les progrès d'aujourd'hui, les défis de demain» met en relief l'importance de l'aspect bilanciel qu'il est nécessaire de faire après un demi-siècle d'activité, mais aussi, celle des challenges qui restent à mener durant les prochaines années, notamment ceux de la qualité du bâti et de l'urbanisme, longtemps sacrifiés sur l'autel des impératifs de la quantité. Pour atteindre les niveaux de qualité souhaités, les organisateurs du salon feront, cette année encore, œuvre utile en organisant une série de conférences censées faire évoluer les connaissances et les technologies de la construction en tenant compte des préoccupations environnementales. Le BTPH algérien devant absolument suivre la tendance mondiale à l'écoconstruction, les journées techniques organisées en marge du salon porteront essentiellement sur ces problématiques écologiques et de développement durable, que les maîtres d'ouvrage et maîtres d'œuvre doivent absolument commencer à prendre en charge. Les experts qui s'exprimeront à la tribune du Batimatec traiteront des thèmes de l'architecture bioclimatique, des matériaux bio sourcés, des matériaux d'isolation alternatifs, de l'écoconception et des opportunités de coopérations dans le domaine de l'écoconstruction.