Cette chaîne de rupture en médicaments entraîne souvent des décès parmi les enfants ou les adultes qui sont hospitalisés. La prise en charge médicale, depuis 2009, des personnes atteintes de cancer est «excellente et totale» au niveau du Centre régional anticancéreux «Emir Abdelkader» d'El Hassi, situé à l'ouest de la sortie d'Oran, ont relevé des parents et des proches de malades, membres de l'Association d'aide aux enfants cancéreux. En revanche, ont-ils indiqué, la pénurie en médicaments et l'absence d'approvisionnement des produits comme le «Natulan», les «Antimétocides» et le «Purinerel», qui sont pourtant primordiaux, constituent un véritable handicap dans la poursuite du traitement et le suivi du patient. Cette chaîne de rupture en médicaments entraîne souvent des décès parmi les enfants ou adultes qui sont hospitalisés. Contactés hier, certains responsables, notamment ceux chargés de la distribution des médicaments au niveau de la Direction de wilaya de la Santé, ont été catégoriques au sujet de cette pénurie qui, selon eux, ne concerne pas seulement les cancéreux mais même d'autres malades. S'agissant spécifiquement des cancéreux, ils avancent que le quota en médicaments, qui était réservé au Centre d'El Hassi, s'avère très insuffisant en raison du nombre de malades, surtout les adultes, qui consomment quotidiennement quatre fois plus de médicaments que les enfants qu'il accueille presque tous les jours en provenance de l'ensemble des wilayas du pays. Ce Centre régional est devenu, en l'espace d'une année, un établissement hospitalier d'importance nationale, sans bénéficier, pour autant, de la part de la tutelle, des avantages plus à même de faire face a cette pression des malades. Les wilayas du Centre à la rescousse Des parents de patients hospitalisés affirment qu'ils sont obligés parfois de se procurer des médicaments à partir des wilayas du Centre pour assurer la poursuite et le suivi du traitement médical de leurs proches. D'ailleurs, le président de l'Association d'Aide aux Enfants Cancéreux (sise rue Mirauchaux), M. Hadj Missoum, appuie la version concernant la pénurie de certains produits et autres équipements médicaux, selon laquelle Oran, qui est dotée d'un riche plateau sanitaire, «ne dispose même pas au sein des structures étatiques d'un équipement pour le scanner». Le seul équipement, qui a été acquis pour être installé au niveau du département de l'Oncologie du Nouvel Hôpital «1er Novembre», a été détérioré lors d'une chute, le jour même de son installation. M. Hadj Missoum a relevé que, sur le plan de la solidarité avec les malades, l'association n'a ménagé aucun effort pour la fourniture des médicaments qui lui sont offerts par des bénévoles ; et cela, sans oublier la prise en charge des proches des malades, au sein du centre d'accueil «Dellal Boumediene» lors de leur déplacement dans la capitale de l'Ouest. L'on saura que le CAC de Hassi est un Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) en oncologie pédiatrique et adulte. Il a commencé à activer en 2009 après avoir connu des retards dans sa réception, surtout en ce qui concerne sa dotation et la mise en marche de ses équipements médicaux de dernière génération. Avec une capacité de 173 lits d'hospitalisation, le CAC de Hassi accueille des malades de toutes les régions du pays surtout pour ce qui est de la radiothérapie, un service qui enregistre chaque jour une forte pression pouvant atteindre la centaine de patients. Il est à signaler que le site universitaire de l'USTO, à l'Est d'Oran, sera doté prochainement d'un Institut régional de lutte conte le cancer.