-Hier, François Hollande a quitté son domicile situé dans le 15e arrondissement à 10h du matin pour se rendre au siège de sa campagne électorale, rebaptisé à l'occasion «siège de la transition». -Sans perdre de temps, le nouveau président de la France prépare ses prochains rendez-vous internationaux avec quelques proches et conseillers. Le premier voyage doit l'emmener juste après le 14 mai, date de la passation des pouvoirs avec Nicolas Sarkozy, à Berlin. Il doit rencontrer la chancelière allemande qui l'a invité à lui rendre visite d'ès qu'il ait pris ses fonctions présidentielles. -A la table des négociations entre ces deux responsables politiques majeurs en Europe, la discussion sur le pacte de stabilité budgétaire signé par son prédécesseur Nicolas Sarkozy. François Hollande doit faire preuve de toute sa diplomatie et de son éloquence pour y ajouter un volet croissance et emploi comme il l'avait promis durant sa campagne électorale. -Il faut dire que les positions des uns et des autres commencent à changer au sujet de cette question. Le président de la Banque centrale européenne, M. Draghi, s'est dit partiellement favorable à la vision que défend François Hollande, jugeant que la politique d'austérité, à elle seule, ne peut pas sortir l'Europe de sa dépression économique. D'autres responsables politiques européens se sont joints depuis à cette vision. A l'image du Premier ministre italien Mario Monti et de celui du Luxembourg, Jean-Claude Juncker et d'autres. -Après une première prise de contact avec Angela Merkel, François Hollande doit se rendre les 21 et 22 mai à Chicago, Etats-Unis pour participer au sommet de l'OTAN. Et là aussi, Hollande doit annoncer solennellement le retrait de l'armée française d'Afghanistan, au plus tard fin 2012. C'est un engagement qu'il a pris durant sa campagne électorale, tout en indiquant que la coopération technique et militaire entre Kaboul et Paris va se poursuivre. -Le troisième rendez-vous qui attend Hollande est d'ordre économique puisqu'il doit participer au sommet du G8 qui aura toujours lieu aux Etats-Unis, exactement dans la base militaire de Camp David les 18 et 19 Mai. A l'ordre du jour, la reprise économique aux USA et en Europe, et la réforme du système financier international. -Hollande défend l'idée de la taxation des transactions financières et bancaires ainsi que la remise en cause des bonus et autres parachutes dorés que s'octroient certains patrons des multinationales. Toutefois, il est utile de souligner que Hollande n'exercera pas de grande pression vis-à-vis de ses partenaires européens tant que les élections législatives, prévues en juin prochain, n'ont pas montré s'il dispose ou pas d'une majorité au Parlement. -Enfin les 18 et 19 juin, il ira au Mexique pour participer au sommet du G20. C'est un moment important car il saura à cette date-là s'il a obtenu ou pas la majorité parlementaire qui lui permettra de mettre en place la politique économique et sociale en faveur de laquelle il s'est engagé. -Au Mexique, il défendra l'idée de contraindre la Chine à évaluer sa monnaie, le yuan, pour doper les exportations européennes vers ce pays. Mais les discussions s'annoncent d'ores et déjà difficiles. -Enfin, il n'est pas exclu que Hollande lance une nouvelle initiative internationale vers la fin de l'automne pour des pourparlers entre Arabes et Israéliens en vue de trouver une issue à l'occupation palestinienne.