Des anciens rappelés du service national de la décennie 1990-2000, dans le cadre de la lutte antiterroriste, ont battu le pavé, hier dans la ville de Tizi Ouzou, pour demander, encore une fois, la satisfaction de leurs revendications. Celles-ci consistent, entre autres, en l'intégration des années de service dans le compte de la pension de retraite, la réparation matérielle et morale pour services rendus, l'octroi d'une allocation mensuelle, la prise en charge sanitaire et la priorité dans l'accès à l'emploi et au logement. «Cette énième action de protestation a été organisée pour revendiquer nos droits. Nous demandons seulement, à travers ces marches, une reconnaissance officielle de la part de l'Etat pour le travail que nous avons fait pour le pays dans les moments très difficiles. Nous réclamons aussi une prise en charge psychologique et médicale de tous les rappelés qui ont été blessés durant les années du terrorisme. Nous exigeons également une pension mensuelle et des indemnisations», a déclaré un représentant des protestataires qui ont marché de l'ancienne station de fourgons du stade 1er Novembre jusqu'au siège de la wilaya où ils ont observé un sit-in avant de se disperser dans le calme et sans le moindre incident. «Quand ils avaient besoin de nous, ils nous avaient rappelés, mais maintenant, personne ne pense à nous, malgré ces actions organisées presque chaque semaine. C'est de l'injustice», clame un protestataire.