Comment faire reprendre au secteur sanitaire de Sour El Ghozlane son ancien statut d'hôpital régional ? L'obstacle est de taille et la section syndicale de l'UGTA en a mesuré avec justesse toute l'ampleur. En effet, depuis 2004, tous les efforts de cette section, appuyés par ceux du mouvement associatif, butent sur le véritable mur de silence dressé par la tutelle. Toutes les correspondances adressées à ce jour à ce sujet au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, à la DSP, au wali, selon les responsables de cette structure syndicale installée au niveau du secteur sanitaire de Sour El Ghozlane, n'ont eu de suite. L'établissement hospitalier créé en 1836 réunit toutes les conditions pour prétendre au rang d'hôpital régional. Disposant de 320 lits, la structure en question est équipée de deux salles de chirurgie, d'un bloc opératoire, d'une maternité, d'une pédiatrie, de deux services de médecine hommes et femmes, de deux services pneumo-phtysio, d'une psychiatrie hommes et femmes, d'un labo et d'un centre de transfusion sanguine. En outre, signalent nos interlocuteurs syndicaux, depuis 1935, deux services de psychiatrie et une école de formation paramédicale fonctionnaient avant que l'hôpital régional ne soit rétrogradé de la catégorie B à la catégorie C. Nous apprenons dans le même temps des mêmes responsables l'inscription d'un projet d'établissement hospitalier spécialisé en psychiatrie. Cependant, sous le prétexte que le choix de terrain est inapproprié, le projet en question risque d'être délocalisé au profit d'une autre localité. « Nous demandons que le projet reste là où il a été localisé initialement », revendiquent les membres de la section syndicale, ainsi que l'école de formation paramédicale, aujourd'hui à l'arrêt et qui pourrait suivre le même chemin que le projet s'il était délocalisé.