Cela fait maintenant un peu plus de deux mois que Bouaza Abderrahmane, infirmier à l'hôpital de Sour El Ghozlane (Bouira), et père de 3 enfants, a perdu son poste qu'il occupait depuis 18 ans. Privé de son salaire, il n'attend de secours que de Dieu et de ses amis. Cette situation, faite de dénuement et de désespoir, est la conséquence d'une décision de la direction de l'hôpital, jugée arbitraire. En effet, pour cet infirmier, qui est en même temps membre de la section syndicale de l'UGTA au niveau de cet hôpital, cette décision de révocation obéit à un mobile bien simple : à travers cette mesure, c'est la section syndicale qui est visée. Et pour étayer ses propos, il commente ainsi sa promotion qui a servi de point de départ à cette mesure : on ne fait pas d'avancement pour quelqu'un en l'affectant à Khrarich, à 60 km à l'est de Sour El Ghozlane. C'était le cas de Bouaza lequel pour réfléchir sur cette promotion a eu recours à deux congés de maladie dont l'un accordé par un spécialiste. Or pour l'acculer, le responsable de l'établissement hospitalier a rejeté les deux congés. A la 3e mise en demeure, la décision de révocation est tombée dans la 1re quinzaine de juin 2006. Un déplacement à l'hôpital de Sour El Ghozlane, suivi d'un entretien avec ce responsable, nous a permis de nous convaincre qu'un arrangement entre l'infirmier et son supérieur hiérarchique était possible. Or voilà que dernièrement, ce responsable, contacté par téléphone, nous apprend qu'il était prêt à revenir sur sa décision à condition que l'intéressé lui remette le cachet, la griffe et les clefs du local de la section syndicale, apportant ainsi de l'eau au moulin de notre infirmier qui crie au harcèlement pour ses activités syndicales.