L'entreprise d'exploitation des mines d'or a produit, en 2011, 340 kg d'or, représentant 1,17 milliard de dinars, en baisse par rapport à celui de 2009 qui était de l'ordre de 2,37 milliards de dinars. Malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics pour remettre sur rail l'Entreprise d'exploitation des mines d'or en Algérie (Enor), la situation de cette société demeure toujours stationnaire. Après le rachat par Sonatrach des actions de son désormais ex-actionnaire majoritaire, l'australien Gold Mining of Algeria (GMA), l'entreprise peine à trouver les partenaires économiques à même de l'aider à supporter les lourdes charges d'exploitation minière, notamment celles des 597 employés qui exercent, le moins qu'on puisse dire, dans des conditions difficiles. Créée en 1992 pour l'exploitation des gisements aurifères situés principalement dans les régions sud du pays, à savoir Amasmassa et Tirek, dans la commune de Tine-Zaouatine (400 km au sud-ouest du chef-lieu de wilaya de Tamanrasset), l'Enor a été, rappelons-le, victime d'une arnaque monumentale fomentée de toute pièce par les australiens de la GMA, avec la complicité de l'ex-ministre de l'Energie et des mines, Chakib Khelil. A l'époque, ce scandale avait fait couler beaucoup d'encre, au moment où le calvaire des employés de l'entreprise ne cessait d'empirer en raison des pénibles conditions de travail sur les sites d'exploitation aurifère. Nonobstant les mesures prises par l'administration centrale, notamment après le rachat de l'ensemble des actions de GMA par Sonatrach, beaucoup reste à faire pour améliorer le cadre socioprofessionnel du personnel. Un personnel contraint de travailler sous une chaleur torride et intenable dans l'extrême sud pour une production «insignifiante», compte tenu de l'étude réalisée en 2007 et qui faisait état d'une production d'or de 3000 kg par an. A ce titre, le directeur général de l'entreprise, Mustapha Benzarga, a, lors d'une réunion qui s'est tenue récemment avec les travailleurs, assuré que «tous les problèmes seront bientôt réglés». En présence du secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd et celui de la fédération nationale des mines, le premier responsable de l'Enor a également déclaré que «le gros de la trésorerie a servi au paiement des dettes de l'entreprise et au règlement des arriérés de salaires générés par les 18% d'augmentation salariale prévue par la dernière convention collective». Il a précisé, à ce propos, que l'Enor a produit, en 2011, 340 kg d'or, représentant 1,17 milliard de dinars, en baisse par rapport à celui de 2009 qui était de l'ordre de 2,37 milliards de dinars. Selon lui, les causes de cette baisse sont dues aux problèmes rencontrés par l'entreprise, faisant allusion à l'esclandre de GMA qui a «siphonné» les caisses de l'entreprise avant d'aller s'installer au Congo où elle s'est lancée dans d'autres «investissements». Tout en mettant en relief la qualité de l'or algérien, M. Benzargua a, par ailleurs, dressé un bilan général de l'ENOR, où il a mis l'accent sur la nécessité de procéder à la délocalisation de la direction générale, implantée à Alger, vers la ville de Tamanrasset. Pour M. Benzarga, malgré les difficultés auxquelles doit faire face l'Enor, «l'avenir des travailleurs est toutefois garanti».