Ces vaches laitières à hauts rendements, et qui possèdent toutes les caractéristiques recherchées, ont été importées des pays européens via le port d'Oran. L'Algérie est le premier consommateur laitier du Maghreb et le second pays au monde importateur de lait et de ses dérivés. Dans le but de réduire ces importations et en application de la nouvelle politique, 711 vaches laitières ont été importées le mois d'avril dernier pour renforcer la filière du lait à Oran. Ces vaches laitières à hauts rendements, et qui possèdent toutes les caractéristiques recherchées, ont été importées des pays européens via le port d'Oran. Depuis une décennie, sinon plus, une politique d'importation de génisses pleines a été mise en place pour diminuer les achats extérieurs de poudre de lait. Ces chiffres vont certainement augmenter sensiblement, eu égard aux mesures introduites par l‘Etat. Nous citerons, en exemple, que, pour chaque «génisse» (jeune vache), il est accordé une aide financière de 4,5 millions de centimes. C'est dire l'intérêt d'élever les jeunes vaches et de ne pas les envoyer à l'abattoir. Selon l'Office national interprofessionnel de lait (Onil), des subventions sont accordées par l'Etat à l'éleveur : le producteur, le collecteur et les laiteries. Pour le premier, elle s'élève à 12 DA/litre, alors qu'une aide de 5 DA/litre est versée au second maillon et une prime d'intégration de 4 DA/litre est attribuée aux laiteries afin d'encourager la collecte auprès des producteurs. La filière lait connaît une sensible et constante évolution en matière de production, celle-ci ayant atteint 20 millions en 2011 malgré les faibles capacités locales de transformation et les différents problèmes que rencontrent les producteurs. Outre l'insuffisance d'unités de transformation, la filière est confrontée à la faiblesse de la diversification des aliments de bétail, limitée au fourrage concentré et aux herbes sèches, au manque de suivi vétérinaire et à la mauvaise organisation de l'activité de collecte. La difficulté de la collecte du lait cru réside aussi dans la localisation des laiteries par rapport aux élevages et à l'habitude acquise par certains transformateurs de recourir systématiquement à la poudre de lait.