Regue Benamar, directeur du contrôle a posteriori des Douanes, reconnaît que le contrôle des importations de médicaments a été longtemps «négligé» par les institutions de l'Etat. L'affaire de la surfacturation ne semble pas avoir révélé tous ses secrets. Hier, Regue Benamar, directeur du contrôle a posteriori des Douanes, a annoncé de nouveaux contentieux à l'encontre d'autres laboratoires étrangers. En tout, douze nouvelles affaires vont s'ajouter à celle dans laquelle le laboratoire français Sanofi Aventis a été condamné. Ainsi, cette affaire de majoration de la valeur des médicaments importés risque de connaître de nouveaux rebondissements dans les prochains jours avec l'établissement, par les Douanes algériennes, de ces 12 nouveaux contentieux. «En plus de Sanofi Aventis, d'autres laboratoires et importateurs ont été épinglés dans des affaires de surfacturation de médicaments. Vous finirez par les connaître», s'est contenté de dire Regue Benamar, pour ne pas entraver le secret de l'instruction. Début mai, la justice algérienne avait prononcé une amende de 20 millions d'euros à l'encontre de Sanofi Aventis Algérie pour surfacturation de médicaments et une peine d'un an de prison avec sursis à l'encontre de son directeur général, suite à deux contentieux engagés en 2011 par les Douanes algériennes. «Nous sommes au niveau de la préparation des contentieux qui seront engagés à l'encontre de ces importateurs, je ne peux pas avancer les noms puisque nous sommes en pleine enquête», ajoute le responsable de cette structure qui a enclenché, en 2011, les premières enquêtes sur ces fraudes commerciales. «Nécessairement, il y aura d'autres poursuites judiciaires qui seront engagées à l'encontre de ces importateurs de médicaments, pourquoi le cacher !», a-t-il tout de même souligné. Au total, une douzaine de contentieux ont été engagés à l'encontre de ces laboratoires et seront portés prochainement en justice, alors que d'autres affaires de majoration sont encore au stade de l'enquête, révèle le responsable de la lutte contre la fraude à la direction générale des Douanes. «Nous allons passer au peigne fin tous ces dossiers», a-t-il affirmé, en reconnaissant que «le contrôle sur l'importation de médicaments a été longtemps négligé par les institutions de l'Etat». Ce responsable des Douanes n'a pas écarté que le groupe français Sanofi Aventis soit à nouveau épinglé dans d'autres affaires de surfacturation. «Il se pourrait qu'il y ait d'autres contentieux qui seront relevés à l'encontre de cette entreprise (Sanofi Aventis) car il s'agit d'un contrôle a posteriori de l'ensemble des opérations d'importation de médicaments effectuées par ce laboratoire», a-t-il conclu.