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Islam, spiritualité et environnement
Place et respect de la nature en Islam
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 10 - 2024

La vie de la nature est intimement liée à celle de tous les êtres qui lui doivent beaucoup de reconnaissance et de respect en raison des nombreux services qu'elle rend.
La nature, c'est la vie ; il n'y a pas de vie sans la nature qui procure tout ce qui est indispensable à la vie de l'homme, le cadre agréable, les animaux et les végétaux. La nature est tout ce qui vit sur terre et dans les mers et les océans. Ceux qui la polluent en y déversant des ordures et des produits non biodégradables ou qui la détruisent doivent être punis comme ils le méritent. Bien des espaces naturels : champs d'oliviers, jardins à la portée du public indiscipliné ont subi des dégradations par des jets de tasses de café en plastic, des sachets qui jonchent le sol, des bouteilles jetées de manière délibérée par des inconscients qui ignorent tout des règles de protection de la nature. Pourtant, l'Islam recommande de conserver intacte la nature en se gardant de la défigurer par des atteintes graves à la végétation en piétinant l'herbe verte qui a du mal à pousser, en grimpant sur les jeunes arbres pour lui casser les branches les empêchant ainsi de se développer. Il y a près de 300 versets coraniques qui recommandent de veiller à la conservation de la nature et à son respect.
La nature est essentielle à la méditation, on ne médite pas dans un espace bruyant ou sale, mais dans le silence et la solitude d'un espace de verdure et de couleurs florales qui invoquent la sagesse, la poésie et la spiritualité, fondements d'un grand moment de bonheur pour quiconque fait des efforts de réflexion dans la recherche de la vérité en islam. Il n'y a rien de plus agréable qu'une nature vivante plantée d'une grande variété de végétaux arrivant à pleine maturité et qui redonnent de la gaieté et de l'espoir. C'est un cadre naturel le plus approprié pour repenser les versets coraniques et de mieux les découvrir.
Aller à une meilleure connaissance de la nature à la lumière des versets coraniques
La nature peut être à l'état primitif c'est à dire sauvage, elle peut être une œuvre de l'homme qui a travaillé sa terre, c'est-à-dire qu'il l'a bien labourée, semée, plantée de toutes les variétés de végétaux et surtout bien arrosée d'eau. L'eau c'est l'élément essentiel qui donne la vie aux plantes, elle les fait germer et l'eau vient du ciel ; pour qu'il y ait de l'eau, il faut qu'il pleuve et la pluie tombe avec la volonté de Dieu. Des terres arides ou sans couverture végétale pendant longtemps, se sont remises à vivre grâce à Dieu. Dans la sourate « Les groupes » V 21 voici ce qui est dit : « Ne vois –pas que Dieu a fait descendre du ciel, une eau qu'il a acheminée dans la terre vers des sources jaillissantes grâce auxquelles il fait germer des plantes diaprées puis celles se fanent et tu vois qu'elles ont jauni ; il en fait ensuite des brindilles desséchées. Il y a là vraiment là un rappel pour les hommes doués d'intelligence. » Quand on lit cette sourate, on comprend, à condition que l'on soit assez intelligent, que tout se fait avec la volonté de Dieu. La terre appartient à Dieu et ceux qui se disputent pour des parcelles de terre, ne le comprennent pas ainsi, croyant survivre à leur bien immobilier. Mais la terre appartient à Dieu et il la donne à qui il veut. Dans la sourate « Al. Araf » Verset 137, il est dit : « Nous avons donné en héritage/ aux gens qui avaient été opprimés/ les contrées orientales/ et les contrées occidentales de la terre/ que nous avions bénies. » Cependant, pour garder sa couverture végétale, la terre a besoin d'eau et pour qu'il y ait de l'eau, il faut des nuages de la pluie que Dieu donne à qui il veut.
Dans la sourate « les Abeilles » nous relevons ceci qui va vous persuader« C'est lui qui fait descendre du ciel/ l'eau qui vous sert de boisson / et qui fait croître les plantes / dont vous nourrissez vos troupeaux, /Grâce à elle il fait encore pousser pour vous / les céréales, les oliviers, les palmiers, les vignes/ et toutes sortes de fruits/ Il y a vraiment là un signe/ pour un peuple qui réfléchit ! » La nature n'est pas uniquement la terre et sa couverture végétale, les familles d'animaux domestiques ou sauvages en font partie depuis que la nuit des temps, ils y ont droit ; ils se nourrissent des produits de la terre et ils contribuent à l'équilibre écologique. Il y a des animaux qui participent au nettoyage écologique des terres en friche. On fait appel aux animaux d'élevage pour débroussailler les terres à l'exemple des chèvres qui mangent ce qu'il y a de plus envahissant. Accompagnées souvent de moutons, elles font un travail de nettoyage admirable le sous bois et les terres de parcours. Ainsi, les chèvres participent à l'éco pastoralisme mais un inconvénient, les chèvres grimpent sur les arbres fruitiers et font des dégâts considérables. Mais c'est un animal fort utile pour l'homme et qu'on peut élever sans aucun frais, elle fournit un lait de qualité, on l'appelle la vache du pauvre.
Autres animaux et végétaux que Dieu a crées pour leur utilité
Nous relevons dans la sourate « Les Abeilles » V 5,6, 7, 8 ce qui suit : « Il a crée pour vous les bestiaux./ Vous en retirez des vêtements chauds,/ d'autres avantages encore/ et vous en nourrissez./Il vous semblent beaux / quand vous les ramenez le soir/ et quand vous partez au matin./ Il portent vos fardeaux vers une contrée/ que vous n'atteindriez qu'avec peine./ Votre seigneur est bon et miséricordieux –Il a crée pour vous/ les chevaux et les ânes/ pour que vous les montiez et pour l'apparat. Il crée ce que vous ne savez pas ! » Il a crée le chameau, bête de somme qui résiste à la soif, à la faim et à la fatigue et qui peut transporter de lourdes charges à travers le désert. Il a crée les abeilles pour leurs multiples bienfaits. Elles produisent du miel aux 99 vertus. Voilà ce qu'on a trouvé dans la sourate « Les Abeilles » à propos des abeilles elles- mêmes : « Ton seigneur a révélé aux abeilles:/Etablissez vos demeures dans les montagnes,/dans les arbres et les ruches ;/ puis, mangez de tous les fruits. / Suivez ainsi docilement les sentiers/ de votre Seigneur »/ de leurs entrailles a une liqueur diaprée/ où les hommes trouvent une guérison. / Il y a vraiment là un signe /pour un peuple qui réfléchit ! A une époque où il était difficile de se procurer de quoi se vêtir, se nourrir, se confectionner des sacs pour le transport de certains biens de consommation comme les céréales, l'eau, le transport de lourds fardeaux pour des caravaniers qui sillonnaient les continents, Dieu a mis au service de l'homme la laine du mouton et du chameau pour la confection de vêtements, des bêtes servant à la nourriture et d'autres à procurer des peaux pouvant servir à la confection de vêtements, et à la fabrication d' objets à divers usages domestiques.
Certains de vos bestiaux portent des fardeaux et d'autres vous procurent de la laine. Mangez ce que Dieu vous a accordé pour votre nourriture. Ne suivez pas les traces de Satan ; il est votre ennemi déclaré. D'après la sourate « les troupeaux »V142 ». Quand aux végétaux, il a mis à la disposition de l'homme de quoi avoir une nourriture diversifiée et de base, jugez en vous même par ce que Dieu a mis à la disposition du consommateur Voir sourate « les Troupeaux V142 ( répétition pour les besoins du thème) : « C'est lui qui a fait croître des jardins / en treille ou non en treilles / les palmiers et les céréales comme nourritures variées / les oliviers et les grenadiers, semblables ou dissemblables. Mangez de leurs fruits, quand ils en produisent ; payez-en les droits le jour de la récolte. Ne commettez pas d'excès. Dieu n'aime pas ceux qui commettent les excès. » Parmi les arbres fruitiers, le palmier est celui qui miraculeusement produit des fruits succulents et nourrissants, même planté en plein désert. C'est l'arbre qui a les pieds dans l'eau et la tête dans le brasier, les racines vont trouver dans les profondeurs du désert ce qui est nécessaire à la vie : l'eau. Les belles dattes font penser à une scène cruciale pour Mériam au moment où elle avait mis au monde Sidna Aissa, celui-ci voyant souffrir sa mère lui parla en ces termes : « remue le palmier. Il te donnera des fruits excellents qui vont te remonter.»


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