Cela fait 30 années que le Sahara-Occidental est occupé illégalement par le Maroc en violation du droit international reconnaissant à chaque peuple le libre exerce de son droit à l'autodétermination. Conséquence : 30 ans de privation, des violations flagrantes des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Les arrestations arbitraires, le recours à la torture, les déportations, les disparitions forcées, l'étouffement des libertés d'expression et les procès inéquitables sont le lot des exactions pratiquées systématiquement par les forces d'occupation marocaines au Sahara-Occidental. Ces graves atteintes des droits humains se sont traduites, depuis mai 2005, par une répression violente sur l'ensemble de la population sahraouie qui se trouve encadrée par un important appareil répressif. Le peuple sahraoui vit depuis lors une véritable tragédie. Torture, emprisonnement et assassinat sont entre autres ripostes qu'ont réservés les autorités d'occupation marocaines aux intifadhas sahraouies qui se déroulent dans les villes occupées du Sahara-Occidental. La population sahraouie qui affronte pacifiquement les forces d'occupation, en arborant pour la première fois l'emblème de la RASD dans ses villes occupées, est réprimée dans le sang sous l'œil de la représentation des Nations unies (la Minurso). Organisations non gouvernementales, observateurs et journalistes, auxquels le territoire est interdit d'accès, ne cessent d'attirer l'attention de la communauté internationale sur la situation des droits de l'homme au Sahara-Occidental. L'Observatoire américain de défense des doits de l'homme, Human Rights Watch (HRW), a dressé dans son rapport 2006 un dur réquisitoire sur la situation des droits de l'homme au Sahara-Occidental qui continuent d'y être bafoués. Les forces de sécurité - tous corps confondus - usent de la violence pour réprimer les manifestations de protestation, alors que la justice reste encore « inique », selon HRW. Celui-ci relève que les autorités d'occupation marocaines procèdent toujours aux arrestations arbitraires de militants sahraouis. Le rapport d'Amnesty International 2005 souligne que les manifestants sahraouis ont été soumis à une rare répression policière dans les territoires occupés où certains ont été torturés après leur arrestation lors de l'intifadha de mai 2005.