La confédération italienne du travail a appelé le Maroc à libérer les prisonniers politiques sahraouis en détention dans les prisons marocaines et à mettre fin aux violations des droits humains contre les civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, rapportait hier l'agence de presse sahraouie SPS. « Le Maroc doit libérer les prisonniers politiques sahraouis, cesser les violations des droits humains commises contre les civils sahraouis et garantir leur droit à la liberté d'expression, d'association et de manifestation, reconnu par le droit international et la déclaration universelle des droits de l'homme », indique SPS qui cite une résolution sanctionnant le 16e congrès de la confédération, qui s'est tenu à Rimini du 5 au 8 mai. La résolution condamne l'arrestation en octobre dernier des six militants sahraouis des droits de l'homme après leur retour d'une visite dans les camps de réfugiés et l'escalade de la répression contre les Sahraouis qui manifestent pacifiquement pour réclamer leurs droits. Elle demande aussi le libre accès des observateurs internationaux indépendants, des journalistes et des organisations humanitaires au Sahara occidental. La confédération italienne du travail réaffirme, en outre, la nécessité de respecter toutes les résolutions de l'ONU et du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental, appelant à permettre au peuple sahraoui d'exercer « son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance ». La résolution a rappelé les rapports d'Amnesty International, Human Rights Watch, l'Organisation mondiale contre la torture, le Haut commissariat aux droits de l'homme, qui ont tous confirmé « les violations flagrantes des droits de l'homme commises par le Maroc au Sahara occidental ». Elle a, enfin, appelé le gouvernement italien à solliciter auprès de l'Union européenne (UE) l'envoi d'une mission ad hoc afin d'assurer le suivi de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental et permettre la présence d'observateurs internationaux aux procès des militants sahraouis des droits humains. Par ailleurs, une manifestation de jeunes Italiens et Sahraouis a eu lieu samedi dernier devant le siège du Parlement italien à Rome pour demander au gouvernement de ce pays « plus de pression afin d'imposer le respect du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et la protection des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental ». Les manifestants ont adressé au président de la Chambre des députés, M. Gianfranco Fini, un message sur la situation des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental.