Schneider Electric Algérie et son partenaire CDMI Sécurité (Centre de distribution de matériels informatiques) ont pris part, la semaine dernière, à la 15e édition du Salon international Batimatec d'Alger où leurs solutions complètes de vidéosurveillance et d'automatisme du bâtiment ont été présentées aux entreprises intéressées. Dans cet entretien, Christophe Begat, PDG de Schneider Electric Algérie, revient sur cette nouvelle activité qui a donné un coup d'accélérateur à la croissance et au développement de l'entreprise. - Pourquoi avoir choisi de passer par un partenaire pour le lancement de cette nouvelle gamme d'appareillage ? Pour toutes les œuvres de vidéosurveillance et de contrôle d'accès et d'alimentation sécurisée, ce sont des offres nouvelles qu'on a lancées depuis un an sur le marché algérien. Comme toutes nos offres, elles sont lancées à travers un réseau de partenaires. On a choisi la société CDMI Sécurité avec laquelle on travaille depuis plus d'un an. Nous nous sommes rendu compte que la société possède un très grand savoir-faire dans ce domaine avec des ingénieurs hautement compétents. Il faut savoir aussi qu'il s'agit d'un domaine spécialisé, technologique avec des clients qui ont des besoins non pas en termes de produits, mais en termes de solutions. Aujourd'hui, nous avons avec cette société beaucoup de succès commerciaux, beaucoup de références à notre actif et de beaux projets locaux, étatiques, mais aussi internationaux. Ce sont des offres qui sont complémentaires dans le métier de la sécurité et dans celui du bâtiment, puisque nous parlons de Building Management System (BMS) qui est une notion intéressante en Algérie, en ce sens que nous n'avions pas ce système jusqu'ici. - Comment évaluez-vous la demande sur ce type d'appareillage ? La vidéosurveillance est quand même un marché ancien en Algérie, d'autant qu'il y a beaucoup d'entreprises qui ont besoin de sécuriser l'accès à leurs sites industriels. L'avantage aujourd'hui est que les produits ont évolué et de nouvelles technologies arrivent sur le marché, notamment avec des systèmes qui permettent de gérer à distance des images à partir d'un seul endroit. Quant au BMS, c'est un système qui vient avec les nouveaux projets qui sont lancés en Algérie, dont les tours professionnelles, les hôtels et autres infrastructures nécessitant des contrôles d'accès et de vidéosurveillance. - C'est sur cela qu'on apporte des solutions complètes qui permettent aux clients d'avoir un contrôle sécurisé de leurs buildings. Schneider Electric n'a jamais cessé de crier au danger de la contrefaçon. Quel constat faites-vous aujourd'hui ? Nous avons constaté, ces derniers temps, que le phénomène a perdu de son ampleur. Nous avons aussi le témoignage des gens qui sont sur le marché et qui font le même constat. Il y a quelques années, nous avions des gammes de produits qui étaient très copiés par des contrefacteurs. Nous nous sommes alors mis d'accord avec la direction des Douanes, avec laquelle nous avons signé une convention, pour former et aider les agents des Douanes à reconnaître les vrais équipements Schneider des faux. Très rapidement, les agents ont commencé à intercepter du matériel électrique contrefait. En plus, la loi de finances complémentaire de 2009 a permis aussi de ralentir ce phénomène, parce que l'obligation d'ouvrir une lettre de crédit documentaire pour les importateurs a fait que les gens qui travaillent dans la contrefaçon sont de petites sociétés qui se sont retrouvées bloquées par cette mesure. - On peut dire donc, qu'en deux ans, le phénomène de la contrefaçon dans les équipements électriques a beaucoup diminué. Il y a eu aussi un travail de sensibilisation qui a été fait en direction des consommateurs… Absolument. Un produit de sécurité, comme un disjoncteur, s'il ne remplit pas sa fonction, va mettre en danger toute une installation et les personnes qui y sont derrière. C'est la raison pour laquelle nous faisons beaucoup de sensibilisation à la fois auprès des professionnels mais aussi auprès du grand public sur les risques de ne pas faire attention d'avoir des vrais équipements électriques. Qu'en est-il de l'Institut Schneider Formation ? Pensez-vous avoir atteint les objectifs dans ce domaine ? Cela fait plus d'un an maintenant que nous avons l'agrément de notre centre de formation professionnelle. En 2011, nous avons accueilli près de 1000 personnes qui sont venues se former sur les équipements de Schneider Electric mais également pour des formations plus institutionnelles, comme l'habilitation électrique pour les gens qui sont amenés à travailler dans un environnement d'installations électriques. - Peut-on connaître votre chiffre d'affaires pour 2011 ? Le chiffre d'affaires fait partie des informations que nous considérons comme confidentielles. Mais je peux dire quand même qu'on a fait une évolution de 25% entre 2010 et 2011. L'avantage aussi c'est de pouvoir travailler sur de nouveaux secteurs d'activité qui nous permettent d'accélérer la croissance, comme ceux qu'on cible aujourd'hui avec des sociétés comme CDMI.