Les détenus sont considérés, de par le monde, parmi les groupes les plus exposés à cette maladie. L'association de lutte contre les IST/sida et de promotion de la santé (Aniss) a organisé cette semaine à Annaba un atelier national sur la prévention du VIH/Sida en milieu pénitentiaire. Destiné aux acteurs de la société civile engagés dans la thématique, la rencontre intervenait au terme d'un projet pilote intitulé: «Prévention du VIH/Sida auprès des détenus», mis en œuvre par AnisS, ces deux dernières années, en partenariat avec la direction générale de l'administration pénitentiaire, et avec le soutien technique de l'ONG Sidaction au niveau des établissements de rééducation de Annaba. Venus des différentes régions du pays, les représentants des associations thématiques de lutte contre le sida (AnisS, El Hayet, Green Tea, Solidarité SIDA) et ceux de défense des droits (Réseau NADA, AFAD, Etoile Culturelle d'Akbou) ou encore de celles œuvrant pour la réinsertion (Scouts Musulmans Algériens), ont eu à apprécier les résultats du projet articulé autour de la mise au point d'approches novatrices et d'outils éducatifs adaptés (Dépliants, affiches, CD) dans la formation et l'information sur le VIH/Sida en milieu carcéral. Les 20 participants ont, par ailleurs, discuté des possibilités de renforcer et d'étendre ces activités aux établissements pénitentiaires des autres régions du pays. Dans cette perspective, un renforcement des capacités des acteurs associatifs et la consolidation du partenariat avec les services du ministère de la Justice, ont été jugés indispensables. Selon le docteur Scander Soufi, Président d'AnisS, les interventions associatives de prévention du VIH/sida mises en œuvre entrent non seulement en droite ligne lavec les orientations du plan stratégique national de lutte contre le sida, mais sont favorisées par l'ouverture des établissements pénitentiaires aux acteurs de la société civile. Ces interventions doivent être complémentaires aux services fournis par les établissements pénitentiaires. Les détenus sont en effet considérés, de par le monde, parmi les groupes les plus exposés au VIH/sida, d'où les efforts consentis par l'Algérie en matière de ressources allouées, de formation du personnel de santé pénitentiaire et de renforcement des capacités d'accueil. Ces avancées placent les indicateurs de l'Algérie en tête des pays de la région arabe. A rappeler que nous comptabilisons une population carcérale de 60 000 individus pris en charge par 127 établissements, répartis dans leur majorité dans les grandes villes.